Lundi 12 novembre, l’Observatoire pyrénéen du changement climatique a publié le rapport « Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation ». Alors que la température moyenne a augmenté de 1,2°C, le rapport présente notamment dix défis environnementaux majeurs pour les massifs montagneux.
« La température moyenne entre 1949 et 2010 a augmenté de 1,2°C dans les Pyrénées, correspondant à une hausse de 30% de plus que la moyenne mondiale (0,85°C) », a alerté ce lundi 12 novembre, l’Observatoire pyrénéen du changement climatique (OPCC). Dans son rapport intitulé « Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation », l’OPCC estime que les températures maximales pourraient atteindre les 7°C d’ici la fin du siècle selon le scenario le plus pessimiste. Autre constat : « au cours des 35 dernières années, la moitié des glaciers pyrénéens ont disparu », souligne l’OPCC.
« Cet état des lieux permet d’orienter plus efficacement les politiques d’adaptation au changement climatique, de profiter des opportunités émergentes et de maximiser les synergies positives avec les autres politiques sectorielles », indique l’Observatoire. Le rapport a l’ambition de devenir une référence pour la communauté scientifique, les décisionnaires et entreprises. « Il est essentiel de signaler l’urgence des mesures à prendre pour limiter les effets négatifs et tirer parti des opportunités éventuelles. Si nous sommes en mesure d’anticiper et de gérer les changements, nous pouvons trouver des moyens de rendre compatibles l’activité humaine et la préservation de la nature dans les Pyrénées », explique Idoia Arauzo, coordinatrice de l’OPCC.
Dix enjeux pour les Pyrénées et les massifs montagneux
Ainsi, dix enjeux majeurs ont été soulignés : « faire face aux phénomènes climatiques extrêmes », « augmenter la sécurité face aux risques naturels », « affronter la pénurie d’eau et les sécheresses », « garantir la qualité des eaux superficielles et souterraines », « maintenir l’attrait touristique des Pyrénées », « faire face aux changements au niveau de la productivité et de la qualité des cultures et saisir les opportunités émergentes », « prévoir des changements irréversibles du paysage », « envisager l’éventuelle perte de biodiversité et les modifications des écosystèmes », « s’adapter aux déséquilibres entre l’offre et la demande énergétique », et « faire face à une propagation de maladies et de parasites ».