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TERRITOIRES

PLU de Mulhouse : le quartier du Rebberg s’oppose la bétonisation

PUBLIÉ LE 24 JUILLET 2019
LAURENCE MADOUI
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PLU de Mulhouse : le quartier du Rebberg s’oppose la bétonisation
Sur la colline où s’installèrent de riches industriels à la fin du XIXe siècle, des résidents dénoncent l’urbanisation accélérée du poumon vert de la ville, qui doit adopter un nouveau PLU en septembre. Parfois suspectés de n’être attachés qu’à leur cadre de vie, ils assurent ne défendre que l’habitat des cigognes, martres et autres écureuils.

Pour la ville de Mulhouse (Haut-Rhin), tout différend est aplani depuis la réunion publique du 10 juillet. Pour les habitants du Rebberg, rien n’est résolu par cette rencontre où le public n’a pu poser qu’une poignée de questions. Dans ce quartier de propriétés cossues bordées de vastes jardins, la révision du plan local d’urbanisme (PLU) est l’occasion de contester une urbanisation croissante.

Des cubes dans un écrin de verdure

L’état des lieux initial de l’environnement décrit un « noyau de biodiversité urbain » associé à « une diversité architecturale remarquable », dont de nombreuses maisons de maîtres du XIXe siècle. C’est là que « des constructions en forme de cube voisineront bientôt avec le Jardin zoologique et botanique », s’agace Hicham Bensoussi. Au printemps, « un promoteur a rasé une forêt de 20 ares », renchérit Nasser Rachedi.

Les résidents, tous deux assureurs, ne s’opposent pas aux « constructions concertées et respectueuses du patrimoine bâti et naturel » mais s’alarment du « mitage des espaces verts par les chantiers qui pullulent ». En 2016, la précédente révision du PLU a déjà « déclassifié nombre de parcelles et divisé par deux la surface de terrain nécessaire pour ériger un bâtiment », rappellent-ils. Sèchement éconduits par la mairie, ils alertent la presse locale et lancent une pétition en ligne. Le texte, qui décrie la « carte blanche (donnée) aux promoteurs pour dénaturer » le quartier, rallie à ce jour plus de 4.000 signatures.

Densifier ou réinvestir les logements vides ?

La mobilisation porte : le projet de PLU se fait plus sévère sur les abattages d’arbres. Tout sujet de haute taille supprimé devra être remplacé par un arbre de grand développement. Et la plantation d’un arbre s’imposera sur tout espace vert de 100 m2 contre 200 m2 initialement. « Cela ne rendra pas les arbres centenaires abattus et prétendument compensés par des bosquets », commente-t-on. La hauteur maximale des constructions est maintenue à 15 m et non portée à 36 m, comme envisagé au départ.

La ville invoque la nécessité de densifier, depuis la loi Alur de 2014. « Mulhouse affiche un taux record de vacance des logements », oppose Nasser Rachedi. Dans l’avis rendu en avril 2019, la Mission régionale d’autorité environnementale note « la relative faiblesse » de l’objectif de remise sur le marché des logements vacants (23 % du stock d’ici 2033) et un objectif de croissance démographique (+ 3,5 % de 2016 à 2033) « relativement important » au regard de la stabilité observée depuis 1999.

L’opulent quartier n’est guère soutenu par les associations environnementalistes. Certains prêtent à ses riches habitants la seule défense de leurs intérêts particuliers. Hicham Bensoussi souligne que « ce sont les bourgeois qui, depuis les années 1960, ont planté des arbres et préservé ce bout de campagne en ville ». Cette végétation « présente un intérêt vis-à-vis des quartiers urbains en contrebas », relève l’état initial de l’environnement : elle rafraichît le secteur de la gare, le plus pollué de la ville.
Grue face à la montagne à Mulhouse / Crédit : H. Bensoussi
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