Pascal Berteaud, directeur général du Cerema. Crédits : Cerema/DR
Le Cerema procède à une réorganisation de ses activités afin de recentrer son offre sur six domaines d’expertise axés sur la résilience des territoires.
Une nouvelle identité visuelle et un nouveau programme d’action pour les prochaines années...La nouvelle organisation a été adoptée jeudi 28 janvier par le Cerema (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Cette mue intervient aprés une baisse de subvention accordée par l’État au centre et coïncide avec l’arrivée de la nouvelle présidente, Marie-Claude Jarrot, élue de terrain pour qui la résilience des territoires est un enjeu essentiel.
Dans le cadre du recentrage de ses activités, le Cerema accompagnera les territoires engagés dans le Plan de relance en focalisant son action sur six domaines d’intervention liés à l’adaptation au changement climatique. « Nous avons recentré notre activité en ne conservant que les domaines où nous sommes les plus légitimes et les plus compétents dans la sphère publique », a souligné Pascal Berteaud, directeur général du Cerema.
Ainsi, les nouveaux champs d’expertises promus par l’opérateur concerneront d’abord les infrastructures et ouvrages d’art. Ensuite, la mobilité et le bâtiment en délaissant les modes constructifs pour se focaliser sur l’efficacité énergétique. Les questions d’érosion liées la mer et le littoral. Enfin, le Cerema se focalisera sur les sujets de nuisances et des risques en relation avec la santé et l’environnement.
Une future implantation en Outre-mer
Le centre prépare également son Contrat d’objectifs et de performance pour les dix prochaines années. Il s’ouvrira aux acteurs économiques locaux et aux porteurs d’innovation au travers du dispositif CeremaLab. Pour plus de réactivité et un accompagnement financier plus ouvert aux collectivités, le Cerema prévoit la mise en place d’une régie conjointe avec l’État et les collectivités territoriales. Ainsi, dans le cadre de programmes d’appui pilotés par l’Agence nationale de Cohésion des territoires, l’opérateur interviendra à la suite d’une demande formulée par une collectivité locale. « Les 3 ou 5 premiers jours sont gratuits, ensuite, nous mettons en place un coût assez faible, souvent autofinancé en partie par le Cerema lui-même », explique Pascal Berteaud.
Soucieux de proposer son expertise à l’internationale, le Cerema entend s’implanter en Guyane, à la Réunion et à Mayotte en 2021, et créera une direction déléguée dédiée à l’Outre-mer.
Une nouvelle identité visuelle
Pour accompagner son changement de cap, le Cerema s’est également doté d’un nouveau logo. Par sa forme hexagonale, « le Cerema réaffirme formellement qu’il est au service des territoires ». Les cinq couleurs qui le composent représentent un domaine de compétence particulier. Quant à la question du climat qui est prépondérante dans toutes les thématiques abordées par le Cerema, apparaît dans cette nouvelle identité à travers la nouvelle signature : « Climat et territoires de demain ».