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BIODIVERSITÉ

L'alsace tisse sa trame verte

PUBLIÉ LE 1er MARS 2008
LA RÉDACTION
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En France, la démarche de « trame verte » - qui vise à développer des corridors biologiques pour rétablir des liaisons entre les habitants des milieux naturels - a été initiée par la région Nord-Pas-de-Calais en 1996, rapidement suivie par l'Isère. Autre pionnière, la région Alsace vient de se voir confier une mission technique dans le cadre du Grenelle de l'environnement, qu'elle délègue à Alsace Nature, référence régionale des actions de protection de l'environnement. « Il s'agit de sortir de la logique de protection de la nature telle qu'on la connaît depuis la loi de 1976, où l'on met les espaces naturels sous cloche », souligne Sandrine Bélier, directrice de l'association. Une première phase expérimentale, menée en 2003-2006 avec un budget de 1,3 million d'euros, a permis à la Région de financer 28 projets dans la plaine d'Alsace et le piémont des Vosges. Résultats : 2 650 km de haies plantés, 4 km de chenaux restaurés, 8 hectares de zone agricole maillés par des haies, 30 passages à faune sur 15 km de canal et 1 660 arbres fruitiers. Pour la période 2007-2013, l'enveloppe a été portée à 400 000 euros par an, soit une hausse de 25 % par rapport à la première phase, avec l'objectif d'étendre la trame à l'ensemble du territoire régional, de réaliser une trame urbaine, de développer des connexions avec la Lorraine et l'Allemagne et d'impliquer les exploitants agricoles. Parmi les clés de la réussite de l'expérimentation alsacienne, l'élaboration d'un « plan de bataille », avant la création des outils nécessaires à sa mise en oeuvre. Pour tracer la trame verte, la collectivité territoriale a fait appel au bureau d'études haut-rhinois Ecoscop. À la superficie actuelle de 150 000 hectares répartis entre 53 noyaux principaux, celui-ci a esquissé les traits d'union qui, à terme, devront relier ces espaces, soit 7 700 hectares supplémentaires. « Sur la carte, les corridors ne sont pas définis avec une précision de l'ordre du 25 000e, car nous sommes davantage dans une logique de grands axes, où le tracé exact importe peu », souligne Christian Dronneau, chargé d'études milieux naturels et biodiversité au conseil régional. Des indicateurs de mesure Pour la mise en oeuvre, la Région s'est appuyée sur quatre piliers, dont un barème de subventions allant de 40 à 80 % pour encourager collectivités et associations à monter des projets de corridors biologiques. Alsace Nature a été sollicitée pour apporter son expertise aux communes, tandis que, via l'opération « Vergers solidaires d'Alsace », associant réinsertion sociale et préservation de l'environnement, le conseil régional a soutenu la plantation de vergers, « un milieu relativement menacé très précieux, notamment pour la chouette chevêche » précise Christian Dronneau. Troisième levier de la politique régionale : l'intégration de la trame verte dans les schémas de cohérence territoriale (Scot). Avec aussi peu de recul, il est difficile d'évaluer l'efficacité de la démarche. Cependant, la région mise sur deux outils pour y parvenir : des clichés satellitaires et les indicateurs de l'Office des données naturalistes d'Alsace ( Odonat). « Nous connaissons les surfaces créées par les corridors, mais pas celles qui disparaissent. Les clichés satellitaires nous permettent de déterminer les aménagements qui grignotent la trame verte. Ainsi, 240 hectares de forêts ont disparu en plaine entre 2003 et 2006 », regrette Christian Dronneau. Par ailleurs, l'Odonat a démarré en 2004 un programme de suivi des indicateurs de la biodiversité en Alsace (Siba) financé par le conseil régional et les deux conseils généraux. « 800 pointages annuels permettent de relever la diversité faunistique et floristique. Ces indicateurs mesurent aussi bien la politique de « trame verte » que les politiques de réserve ou départementales. Leur dégradation signifierait que nos opérations ne fonctionnent pas », analyse Christian Dronneau
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