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Accueil > Actualités > Biodiversité > Les agriculteurs fondent pour l'incinérateur
BIODIVERSITÉ

Les agriculteurs fondent pour l'incinérateur

PUBLIÉ LE 1er AVRIL 2013
LA RÉDACTION
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Produire du foin de qualité pour nourrir son bétail en séchant l'herbe grâce à la chaleur fatale de l'incinérateur voisin et échapper ainsi à l'envolée des prix des produits alimentaires. Cette idée séduisante est sur le point de se concrétiser dans le Haut Doubs (25). L'unité de dé shy-dra ta tion doit démarrer en mai ou juin. « Le projet a été lancé à l'origine par quelques agriculteurs qui peinaient certaines années à produire du foin de qualité à cause des conditions météorologiques. Ils devaient en outre faire face à la fluctuation des prix de la nourriture pour le bétail et au cahier des charges exigeant de l'AOC Comté », raconte Virginie Meier, directrice de Désia 25, une SAS au capital de 775 000 euros créée en novembre 2011. Elle rassemble aujourd'hui 60 exploitations, 2 scieries, qui profiteront aussi de la chaleur pour produire des granulés de bois à partir de la sciure, ainsi que quelques investisseurs extérieurs. L'entreprise a investi 4,3 millions d'euros dans le projet et conclu un contrat de chaleur avec le syndicat mixte local pour la prévention et la valorisation des déchets ménagers (Préval Haut-Doubs). De mai à septembre, période durant laquelle sont traditionnellement séchés les foins, l'unité pourra récupérer jusqu'à 8 MW de chaleur produits par l'incinérateur de Pontarlier. Une chaleur jusque-là inexploitée. En hiver, en revanche, elle est utilisée pour chauffer plusieurs bâtiments, mais Désia pourra compter sur un résiduel compris entre 2 et 4 MW qui servira à la production de granulés. L'entreprise devrait sécher 4 000 tonnes d'herbe et produire 6 000 tonnes de granulés de bois la première année. Les scieurs s'occuperont eux-mêmes de la revente des pellets. « Ce projet a pu aboutir entre autres parce que nous n'avons pas voulu qu'il soit strictement agricole. Nous ne nous sommes fermé aucune porte et avons mis autour de la table des métiers qui n'avaient pas l'habitude de travailler ensemble. Nous nous sommes ainsi entendus avec un bûcheron dont les équipes ont beaucoup de travail l'hiver et peu l'été. Il assurera donc la récolte et le transport de l'herbe à cette période, ce qui lui permettra de sécuriser l'emploi à l'année », explique la directrice. Le projet devrait d'ailleurs déboucher sur la création de six emplois à temps plein en cinq ans. Le bilan économique et social apparaît donc positif. Côté environnemental, le bilan carbone l'est aussi. Reste à évaluer l'impact sur la biodiversité des prairies exploitées. « Nous avons réuni un groupe de travail associant la LPO, le conservatoire botanique de Franche-Comté, la chambre d'agriculture et les services de l'État pour travailler sur cette question », indique Virginie Meier. l
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