J
e salue la performance de la rapporteuse Geneviève Gaillard, qui a enfin réussi à amener ce projet de loi Biodiversité dans l'hémicycle. Seule une minorité d'élus se sent vraiment concernée par ce sujet », regrette le député-maire UMP d'Orléans Serge Grouard. Avec ses collègues, Laurence Abeille (EELV) et, donc, Geneviève Gaillard (PS), l'homme répondait à l'invitation des ONG pour présenter les enjeux du texte passé mi-mars en première lecture à l'Assemblée natio nale. Ceux-ci sont nom breux : définition de la biodi versité (titre I), gouvernance (titres II et III), traduction du protocole de Nagoya sur le partage des ressources géné tiques (titre IV), conception de nouveaux outils contrac tuels de protection (titre V) et, enfin, paysages et docu ments d'urbanisme (titre VI). « Nous saluons la création d'une Agence française pour la biodiversité (AFB, désormais prévue pour 2016, NDLR), mais demandons que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) y soit pleinement intégré ! », plaide le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg. Dans sa composition actuelle, cette agence, en phase de préfigu ration depuis plusieurs mois, s'apparente, pour les ONG, à un Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) élargi, laissant hors de son périmètre le plus gros opérateur bénéficiant d'une expertise en matière de bio diversité terrestre. Mais, pour l'heure, seul un partenariat privilégié est envisagé avec l'ONCFS… Pour abonder un budget jugé insuffisant par les associations, la ministre de l'Écologie a par ailleurs annoncé le lancement d'un appel à projets sur l'eau et la biodiversité de 60 millions d'eu ros, financé par le Programme des investis sements d'avenir, qui devrait être reconduit chaque année. « Le complément pourra être apporté par les Régions, l'Europe, voire l'Ademe. Il faut également que les agences de l'eau investissent davantage dans la préservation de la biodiversité », précise Ségolène Royal.