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BIODIVERSITÉ

Natureparif pointe l'appauvrissement de la biodiversité francilienne

PUBLIÉ LE 12 MAI 2016
LA RÉDACTION
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Les dernières données dataient de 2010 et la parution des indicateurs les plus récents de trois ans : en réalisant un rapport sur l'état de santé de la biodiversité en Ile-de-France, qu'elle a dévoilé le 10 mai, Natureparif redonne donc de la fraîcheur et met à disposition des chiffres fiables sur l'érosion de la biodiversité régionale. Trois grands groupes d'espèces - oiseaux, papillons et plantes – ont été étudiés. Une centaine de sites ou secteurs géographiques ont été suivis, avec un effort particulier d'observation dans les cœurs d'agglomérations. Les données ont été récoltées par près de 200 observateurs volontaires dans le cadre du programme Vigie-Nature porté par le Muséum national d'histoire naturelle.Les tendances significativesPrincipale tendance : une diminution de la richesse en papillons et de l'abondance d'oiseaux. Et un certain maintien à niveau pour la flore. En treize ans, la région a perdu un cinquième de ses oiseaux ! "La biodiversité francilienne se porte mal surtout dans les milieux agricoles - soit sur 50% de la surface régionale - où ces trois grands groupes d'espèces sont en nette régression", observe Audrey Muratet, chargée de mission flore à Natureparif. En cause, la simplification des paysages agricoles et les pratiques de culture intensive. Est mis en évidence l'impact de la suppression des haies et bordures végétales (pour les papillons). Pour inverser la tendance, l'agence estime urgent, en plus de l'arrêt de l'usage de pesticides, de restaurer des habitats semi-naturels et refuges pour contrer cette chute des effectifs. Un retour de l'élevage en Ile-de-France aurait aussi des effets positifs car des espèces y sont associées, mais il est (trop) peu à l'ordre du jour. "Rien n'est irréversible et en veillant à ne pas fustiger les agriculteurs, la région amorce un travail d'accompagnement. L'évolution des pratiques prendra du temps. Signe positif, c'est en bonne voie avec des conversions à l'agriculture bio sur le plateau de Saclay, où les réticences étaient pourtant marquées au départ", motive Bruno Millienne, le nouveau président de Natureparif, par ailleurs conseiller régional à la commission ruralité et agriculture d'Ile-de-France. La banalisation des paysages essentiellement céréaliers, le manque de mélanges variétaux et d'introduction de cultures comme la luzerne impactent surtout les oiseaux "spécialistes" de ces milieux agricoles, remplacés par des espèces dites généralistes c'est-à-dire aussi présentes en ville et en milieu forestier (pigeon ramier, corneille noire).Et en milieu urbain ?Même constat en ville (21% du territoire) où l'urbanisation croissante, explique Maxime Zucca, naturaliste à Natureparif, "agit comme un filtre sélectionnant quelques espèces capables de s'y adapter, le plus souvent celles dites généralistes, c'est-à-dire dans le cas des insectes ceux qui se nourrissent sur plusieurs espèces de plantes". Dans les espaces verts urbains, la diversité en plantes se maintient à un bon niveau. La gestion écologique s'y diffuse progressivement. "La formation des jardiniers reste un fort enjeu", ajoute l'expert. Un quart des communes franciliennes restent carencées en espaces verts (moins de 10m² par habitant). Natureparif milite aussi pour que les élus prennent conscience de l'action de certaines plantes comme le lierre, qu'ils ont encore trop souvent tendance à faire arracher : "Or elle doit être privilégiée dans la végétalisation des villes car les fleurs de lierre nourrissent un grand nombre d'insectes spécialistes, tout comme les apiacées (carotte, fenouil, panais)."Des forêts (un peu) préservées Enfin, notons la pertinence des politiques de classement, via les plans locaux d'urbanisme, des espaces boisés (EBC) : "La stratégie d'urbanisation des collectivités a épargné les milieux forestiers, où la biodiversité est dans un relatif bon état. Même si la fragmentation par les infrastructures linéaires reste une problématique majeure. Et qu'il faut continuer de mettre en place des zones hors sylviculture et des réseaux d'îlots de vieux bois pour favoriser le déplacement des espèces typiques, et de construire des passages à faune", conclut-on à l'agence.Morgan Boëdec
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