Ce jeudi 21 mars a lieu la journée internationale des forêts. En France métropolitaine, la superficie forestière est de 16,9 millions d’hectares, soit 31% du territoire métropolitain. Dans un contexte de changement climatique, la gestion forestière doit faire preuve de résilience.
Ce jeudi 21 mars marque la neuvième édition de la journée internationale des forêts, lancée en 2011 par l’ONU. D’après l’inventaire annuel de l’Institut national de l’information géographique et forestière, entre 1985 et 2018, le territoire métropolitain a gagné en moyenne 90.000 hectares de forêt par an. Cette surface atteint 16,9 millions d’hectares, soit 31% du territoire métropolitain. 25% de cette surface sont gérés par l’Office national des forêts (ONF), et 75% sont des forêts privées.
L’organisme public gère ainsi 11 millions d’hectares de forêts, dont 4,6 millions en métropole et 6,4 millions en Outre-mer. « Les 25% de forêts publiques produisent 40% du volume de bois commercialisé en France », explique Jean-Marie Aurand, directeur général de l’ONF par intérim. Il ajoute que « la filière forestière représente 400.000 emplois en France et réalise un chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros ». Alors que les forêts accueillent 700 millions de visiteurs par an, dont 300 millions dans les forêts publiques, le directeur général de l’ONF rappelle qu’elles « ont un rôle écologique multi-fonctionnel : ce sont des puits de carbone et des réserves de biodiversité, qui jouent un rôle important pour la ressource et la qualité de l’eau ».
Organiser la résilience et la surveillance
Au cœur de la gestion des forêts, Guylaine Archevêque, directrice ONF de l’agence régionale Pays de Loire, souligne que « le rôle écologique des forêts dans un contexte de changement climatique est une donnée importante à prendre en compte, notamment sur la façade Atlantique ». La gestion doit donc s’adapter : il s’agit notamment de sélectionner les essences les plus résistantes aux contraintes territoriales (sécheresse, températures...), de réduire la densité de plantation, ou encore d’organiser des tournées de surveillance pour prévenir les incendies et d’aménager des pares-feu. « Nous plantons par exemple en majorité des pins maritimes sur la façade Atlantique, car il s’agit de l’essence la plus résistante sur ce type de sol et face aux contraintes du territoire », explique Guylaine Archevêque.
Toujours dans un souci de gestion durable, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) publie ce jeudi les résultats d’une étude sur la préservation des sols et de la biodiversité dans l’exploitation des forêts pour le bois-énergie. « Ce projet se focalise sur la récolte raisonnée des différentes parties de l’arbre, jusqu’alors laissés en forêt (menu bois, souches…) », précise l’Ademe. Dans ce rapport, l’agence établit des recommandations pour les exploitants et donne des conseils techniques : améliorer les diagnostics préalables au lancement d’un chantier de récolte, limiter l’évacuation du feuillage riche en nutriments lors des récoltes, moduler la récolte des menus bois, ou encore raisonner la récolte des souches.
Pour cette neuvième édition, la journée internationale des forêts s’étend sur huit journées partout en France, où seront organisés des ateliers de sensibilisation, des animations, des expositions, des conférences, des jeux de piste ou encore des projections de films.