Ce lundi 19 août, la Conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction à Genève (Suisse), a accepté une proposition de la Suisse, de l’Union européenne et des Etats-Unis, afin de réduire l’impact de l’industrie des poissons marins sur les écosystèmes et de préparer une étude sur l’industrie des aquariums.
Lors de la dix-huitième Conférence des parties (COP18) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) de Genève, les parties ont accepté une proposition formulée par la Suisse, l’Union européenne et les Etats-Unis, afin de réduire l’impact du commerce de poissons marins sur les espèces et les écosystèmes. Il s’agira également de préparer une étude complète sur l’industrie des aquariums, « pour que des mesures urgentes puissent être prises ». La fondation Franz Weber, observateur de la convention Cites de l’ONU depuis 1989, « salue cette décision fondamentale sur le long terme ». La fondation rappelle que dans le monde, « il existe 1000 aquariums publics et au moins deux millions de particuliers qui possèdent des aquariums privés ».
« Les poissons coralliens, prisés par les aquariums, sont trop souvent pêchés dans la nature, à l’aide de poisons tels que le cyanure. Non seulement le taux de survie lors de la capture et du transport est très réduit, mais les habitats naturels souffrent également de ce type de procédé », souligne par ailleurs la fondation Franz Weber.
L’industrie des poissons marins pèse environ 1,5 milliard de dollars chaque année. « Malgré l’ampleur de cette industrie, il n’existe pratiquement pas de réglementation à ce sujet : seul un groupe d’espèces, l’hippocampe, et deux espèces de poissons (le poisson-napoléon et le poisson-ange doré) sont expressément protégés par la Cites », regrette la fondation.
Aquarium tropical en Géorgie / DR Diliff / Wikimedia Commons