Procès fictif, le 9 décembre (capture écran) / Ville de Paris
La Convention se réunira à partir de février et vise à élaborer une proposition de loi pour accorder des droits à la Seine.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé le 9 décembre le lancement d’une Convention citoyenne pour réfléchir aux « droits de la Seine », et donner des outils pour améliorer la protection du fleuve qui traverse la capitale. L’objectif étant d’ « ouvrir le chantier de l’évolution de la loi » et d’élaborer « le projet qui pourrait reconnaître les droits de la Seine », a précisé Anne Hidalgo. Concrètement, les citoyens travailleront à l’élaboration d’une proposition de loi.
La Convention se déroulera de février à juin 2025 à l’Académie du climat et au Théâtre de la Concorde.
La Seine sur scène
Cette annonce a été faite au terme d’une représentation dans ce même théâtre, mettant en scène un procès fictif sur les droits de la Seine, suite au rejet (ficitf) de substances toxiques dans le fleuve par une entreprise.
Des politiques, scientifiques, juristes et personnalités, tels Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’Environnement, ou encore Marine Calmet, juriste et cofondatrice de l’association Wild Legal, se sont succédés sur les planches, jouant souvent leur propre rôle, pour apporter un éclairage sur l’octroi de droits au fleuve. La pièce est disponible sur ce lien.
La nature a déjà des droits dans plusieurs régions du monde. Ainsi, le Whanganio, troisième cours d’eau de Nouvelle-Zélande, est doté depuis 2017 d’une personnalité juridique.