L’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) lance une deuxième campagne de prélèvement pour quantifier la biodiversité des rivières intermittentes dans le monde.
La biodiversité des rivières et cours d’eau fait partie des plus menacées de la planète. Bien qu’elles représentent la moitié des cours d’eau dans le monde, les rivières intermittentes ont été peu étudiées. Pour pallier le manque de données disponibles sur ces cours d’eau qui cessent de couler une partie de l’année, dès 2014, le centre Irstea de Lyon avait lancé le programme 1000 rivières intermittentes. Objectif : créer un réseau international de chercheurs volontaires pour collecter des données et notamment des échantillons de litières de rivières asséchées partout dans le monde.
La première expérience a permis de recueillir des échantillons de 212 rivières intermittentes provenant de 28 pays et analysés au laboratoire Irstea de Lyon. Ces premières analyses ont contribué notamment à apprécier, pour la première fois, le rôle de ces cours d’eau dans le cycle global du carbone : une seule remise en eau annuelle de l’ensemble des rivières intermittentes pourrait augmenter de 10% les émissions de CO2 attribuées aux cours d’eau. Afin d’aller plus loin, une deuxième campagne de prélèvement est lancée. Les premiers résultats sont attendus pour fin 2021.