Plus de 1.000 organisations membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont voté pour les 109 recommandations, dont 14 issues du Comité français. Elles sont censées inciter les États à prendre des mesures pour mieux protéger l’environnement.
Le prochain Congrès mondial de la nature, qui se tiendra en 2021 à Marseille, accueillera les 109 nouvelles recommandations présentées et votées par l’UICN. Parmi elles, 14 recommandations proviennent du Comité français. Son président Sébastien Moncorps les a détaillées dans un communiqué : « Comme pour les autres recommandations, on peut les classer en 3 grands ensembles : celles demandant un renforcement d’actions sur des espèces et des écosystèmes particuliers, celles soutenant des politiques et des stratégies environnementales plus ambitieuses, et celles requérant une lutte plus importante contre des pressions pesant sur la biodiversité ».
L’attention du Comité s’est notamment portée sur l’habitat des grands singes, qui nécessiteraient l’implication d’acteurs locaux et d’États pour les protéger du trafic illégal. Les mangroves, dont la moitié de la superficie mondiale a disparu, devront faire l’objet de mesures pour être préservées et restaurées, comme leur prise en compte dans l’aménagement des territoires. Le Comité demande aussi des mesures pour reconstituer les populations poissons herbivores dans les communautés coralliennes, via une gestion durable des zones de pêche.
Le Comité souhaite aussi les crimes environnementaux soient traités comme des infractions graves, au même titre que le trafic de drogues et d’armes. Il préconise aux États de développer des solutions pour la gestion de l’environnement dans le bassin méditerranéen, d’établir une compatibilité entre activité humaine et conservation de la biodiversité, et de prendre davantage en compte le patrimoine géologique.
Le Comité invite aussi les gouvernements à introduire plusieurs mesures contraignantes : taxer les produits responsables de la déforestation (comme la viande ou le soja), surveiller les dispositifs de concentration de poissons et créer un traité couvrant toute la chaîne de production de plastiques. Il veut inciter à privilégier les solutions alternatives au sable, à développer la renaturalisation des sols et à généraliser des techniques agricoles plus respectueuses de l’environnement.