Les clichés des plantes foisonnent dans les différents moteurs de recherche et les réseau sociaux… Et pourtant, des auteurs dévoilent une conclusion surprenante dans une étude publiée dans Nature Plants : la moitié des plantes terrestres n’ont jamais été photographiées à l’état sauvage. Ce travail met en lumière l’importance de l’identification des plantes terrestres et l’enjeu de leur préservation.
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« Ces espèces, les moins connues et souvent les plus menacées, ne sont ainsi identifiables qu’à travers leurs descriptions textuelles et des spécimens d’herbiers numérisés, ce qui limite grandement les efforts pour leur conservation », explique Pierre Bonnet, chercheur au Cirad et co-auteur de l’étude.
Un défi d’illustration des plantes
Parmi les 26 sites étudiés, aucun ne référence à lui seul la plupart des espèces, « pas même Google ou le site du système mondial d’information sur la biodiversité (GBIF), qui regroupent pourtant les contributions des principaux acteurs mondiaux de la conservation de la biodiversité végétale », peut-on lire.
Cette absence de catalogue unifié des images de plantes pose un problème d’identification et de protection de la biodiversité. « Nous sommes au milieu d’une crise d’extinction mondiale : comment protéger des plantes en danger sans savoir à quoi elles ressemblent ? Il nous faut imaginer une galerie mondiale, accessible en ligne, capable d’organiser facilement les photos de plantes et où il sera facile de les trouver », souligne Nigel Pitman, chercheur au Field Museum et premier auteur de l’étude.
De ce fait, les auteurs appellent à un effort mondial pour accroître l’identification de la biodiversité végétale. La force des réseaux sociaux pourrait permettre de relever ce défi.