Autorisée provisoirement en 2021 et en 2022, la réintroduction des néonicotinoïdes pour protéger les cultures de betteraves contre la jaunisse virale fait de nouveau débat. À la demande des planteurs de betteraves, le ministère de l’Agriculture soumet à la consultation du public, jusqu’au 24 janvier, un projet d’arrêté portant sur une nouvelle dérogation pour « l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam ».
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Une pression virale « moindre »
Si la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) évoque une forte pression des pucerons qui disséminent les virus, de son côté Générations futures affirme « que les données pour une prévision d’un impact important de la jaunisse sur les cultures de betteraves ne sont pas réunies ».
Selon l’association la pression virale est bien moindre qu’en 2020 et 2021. « Aucune plante n’est positive aux virus (de la jaunisse) à date du début décembre. Seuls, six plantes ont un statut « douteux ». Or pour qu’un risque puisse être prévu il faudrait pouvoir arguer à la fois d’un réservoir viral important ET de l’apparition précoce de pucerons servant de vecteur au virus », déclare Générations futures. Ainsi, François Veillerette, porte-parole de Générations Futures demande « aux Ministères concernés [de la Transition écologique et de l’Agriculture, ndlr] de renoncer à accorder cette dérogation injustifiée pour des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et la santé ».