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Pour alimenter un nombre croissant de chaufferies, la filière bois doit lever un à un les obstacles forestiers, logistiques ou réglementaires qui freinent l'accès à une ressource moins accessible.

PUBLIÉ LE 15 JUILLET 2014
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Bien aidées par les 220 millions d'euros du Fonds chaleur, les chaufferies biomasse s'installent à vitesse grand V dans le paysage. Pas question de lever le pied. Ce montant doit être doublé si la France veut atteindre ses objectifs européens. Sur le papier, « la ressource est abondante. La croissance annuelle atteint 120 millions de mètres cubes. On en utilise la moitié », rappelle Serge Defaye, chef d'agence à Albi chez Best-énergies. Celui qui est aussi vice-président du Comité interprofessionnel du bois énergie (Cibe) souligne toutefois l'effet pervers de ces chiffres. « La vraie question est notre capacité à nous structurer pour mobiliser ce gisement. » La ressource en bois ne peut pas être comparée à une poche souterraine de pétrole dont on pourrait ouvrir les vannes, plus ou moins selon les besoins. D'abord parce que les prélèvements doivent respecter la biodiversité de la forêt et ses besoins de régénération. Ensuite parce que les forestiers comme les consommateurs mobilisent naturellement les gisements les plus faciles à capter et à exploiter. Le principal enjeu désormais est de se tourner vers les petites parcelles, les secteurs sans chemin d'accès, les bois moins nobles qu'il est difficile de broyer ou qu'il faut dépoussiérer… « Il ne suffit pas de stimuler la demande, insiste Serge Defaye. Il faut créer un fonds de mobilisation et aider les entreprises à aller chercher les bois non collectés. » Les collectivités ont leur rôle à jouer pour stimuler l'offre locale, à commencer par la suppression de certaines contraintes imposées aux exploitants. « Un forestier de Saône-et-Loire nous indiquait récemment que 20 % de son stock était bloqué en forêt », peste Élise Bourmeau, déléguée générale de la Fédération des services énergie environnement (Fedene). En cause : le manque de dessertes. Des aides européennes permettent d'en créer de nouvelles, mais pas de les entretenir. Dès que la pluviométrie est forte, des arrêtés municipaux interdisent les accès aux engins susceptibles de les dégrader. En dehors de la forêt, les aménagements urbains doivent par ailleurs tenir compte des contraintes rencontrées par les transporteurs. « Il est parfois difficile d'accéder à la ressource, regrette Valérie Belrose, chef de service à l'Agence des espaces verts d'Ile-de-France. Surtout quand il faut traverser un lotissement ou franchir un rond-point. » Chaque nouvelle chaufferie est l'occasion de s'interroger sur la mobilisation de gisements oubliés. Dans la Thiérache, l'association Atelier agriculture Avesnois-Thiérache pousse les agriculteurs à valoriser les haies hautes et d'arbres têtards du territoire en produisant des plaquettes bocagères. 2 000 tonnes de plaquettes sont désormais produites chaque année pour les quatre-vingts chaufferies du territoire. Le travail est loin d'être terminé. Le gisement total est estimé à 35 000 tonnes ! De même, en forêt, la vente de bois énergie peut apporter un complément de ressources, par exemple en finançant les travaux d'éclaircies nécessaires à la croissance de bois noble. Cette recommandation vaut en particulier pour les petites parcelles qui, sans mutualisation, ne sont jamais exploitées. 3,5 millions de propriétaires se partagent la forêt française. 70 % d'entre eux possèdent moins d'un hectare. Encore faut-il que les propriétaires forestiers acceptent de vendre davantage de bois. Aujourd'hui, bon nombre d'entre eux préfèrent conserver leurs arbres que de les couper et d'en replanter d'autres. « Le fonds forestier professionnel créé après-guerre a été abandonné il y a une quinzaine d'années. Conséquence : on plante chaque année 30 000 arbustes quand il en faudrait 300 000 », déplore Nicolas Douzain. « Nous devons davantage exploiter le bois en fin de vie », ajoute Jean-Claude Boncorps, président de Fedene. Une option qui ne va pas de soi. Surtout depuis le 1er  janvier. À l'instar des broyats de palettes, les déchets d'emballages faiblement traités appartiennent désormais à la catégorie de bois dite 2910-B, un classement qui a des répercussions sur les installations de combustion qui en utilisent. Jusqu'à 2 MW, elles sont désormais soumises à une procédure d'enregistrement ICPE. Pour inverser la tendance, une démarche de sortie de statut de déchet a été entreprise. Deux arrêtés devraient être publiés d'ici à la fin de l'année.
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