L'initiative s'inscrit dans le sillage du fonds 5E, créé cet été par CDC Climat et plusieurs industriels, dont Arkema. Cette fois-ci, c'est EDF et Amundi qui ont signé un accord pour mettre sur pied une société de gestion commune. Sa mission : lever des fonds auprès d'investisseurs, institutionnels et particuliers, destinés à financer des projets s'inscrivant dans la transition énergétique. Plusieurs domaines d'activité sont visés : les petits ouvrages hydrauliques, l'éolien et le solaire et, enfin, l'efficacité énergétique à destination essentiellement des industriels électro-intensifs. Chaque secteur aura sa propre structure d'investissement. EDF « sera moteur dans la démarche d'investissement pour le développement, la réalisation et l'exploitation des projets », précise le producteur d'électricité, qui compte notamment s'appuyer sur sa filiale de services à l'énergie Dalkia. Amundi, filiale du Crédit agricole, apportera pour sa part « son savoir-faire d'investisseur en matière de structuration et sa capacité à mobiliser l'épargne ». L'objectif initial a été fixé à 1,5 milliard d'euros pour les premières années. Pour Amundi, investir dans ces nouveaux projets doit permettre de trouver de meilleurs rendements financiers alors que la faiblesse actuelle des taux d'intérêts pénalise son activité. Le gestionnaire espère dégager entre 4 et 7 % par an, dans des investissements allant de cinq à douze ans. Pour EDF, il s'agit d'accélérer le développement dans les renouvelables ou l'efficacité énergétique, sans mobiliser de ressources. Les différents fonds étant gérés et dirigés par Amundi, leur dette ne sera pas comptabilisée au bilan de l'industriel. Les deux partenaires créeront en parallèle un fonds d'investissement dans le domaine de l'immobilier, démarche qui pourrait ensuite être prolongée dans les infrastructures non énergétiques. Créés via EDF Invest, ces véhicules serviront notamment à financer le coût du démantèlement des centrales nucléaires d'EDF.