Ce sont 72 mesures qui ont été dévoilées le 4 février au Conseil national de la transition écologique, « où la réelle qualité de débat débouche sur un calendrier d'actions motivant », se satisfait Matthieu Orphelin, porte-parole de la fondation Nicolas Hulot. Une vingtaine de mesures portent sur la mobilisation en matière de transition énergétique à l'approche de la COP 21. Le gouvernement publiera en octobre une stratégie bas-carbone et trois premiers budgets liés. La création d'un label carbone pour la filière forêt-bois est aussi à l'étude. Consignes de Manuel Valls : irriguer l'exemplarité, mobiliser plus de forces vives, élargir les cercles... Les instances représentatives des personnels d'entreprises, PME-TPE, métiers de la finance et ministères (plan administration exemplaire) sont ainsi poussées à se mobiliser. Sur le plan énergétique encore, le gouvernement envisage à terme de supprimer les subventions aux énergies fossiles. En commençant par l'assurance-crédit à l'export des centrales à charbon sans stockage de CO2 . Le Comité pour la fiscalité écologique, au parcours chaotique, va se remettre à l'ouvrage. D'ici à fin 2015, le Plan national d'adaptation au changement climatique sera réévalué, avec une attention portée à l'outre-mer, la résilience des territoires et des activités. Côté transports, des « certificats verts » avantageant les véhicules propres, par exemple pour circuler lors de pics de pollution, seront disponibles d'ici à cet été. C'est donc le retour de la vignette, déjà tenté puis abandonné en France. Dès avril prochain, le bonus écologique et la prime de conversion des véhicules seront cumulables. Ce qui portera à 10 000 euros l'aide publique pour remplacer un modèle Diesel.