En février dernier, l'Autorité israélienne de l'eau autorisait la remise en service d'un puits arrêté en 2012 en raison d'une contamination au MTBE (méthyle tert-butyl éther), un composé organique utilisé comme additif de l'essence. Onze mois de traitement avec la technologie EBR (Electro-BioRestauration) a permis de ramener la concentration en MTBE dans le puits sous le seuil de 0,04 mg/litre autorisé pour l'eau potable, alors qu'il était à 0,16 mg/litre. Le principe ? Fournir les conditions optimales pour que les micro-organismes naturellement présents dégradent les polluants organiques. Pour ce faire, la société israélienne Elgressy International a mis au point un « réacteur » constitué de trois électrodes fichées dans le sol, relié à un logiciel de contrôle du potentiel d'oxydoréduction. Des réactions d'électrolyse entre les électrodes et l'eau souterraine permettent de produire de l'oxygène. Ainsi augmenté, le taux d'oxygène dissout contribue à améliorer le processus de biodégradation. Le logiciel de contrôle peut alors « donner l'ordre » de produire plus ou moins d'oxygène et ainsi garantir les conditions aérobies essentielles au traitement, tout en surveillant en temps réel son avancée. Sept systèmes EBR ont été nécessaires pour traiter la zone autour de la station-service à l'origine de cette pollution, située à 420 mètres en amont du puits.