Le vide juridique concernant les boues d'eau potable n'a pas encore été comblé, mais l'Afnor a publié cet été le premier « Guide des bonnes pratiques pour leur élimination et leur valorisation ». Jusqu'à présent, les préfets n'avaient pas d'autre option que de s'appuyer sur la réglementation appliquée aux boues des eaux usées. Or, « les boues d'eau potable ne sont pas constituées des mêmes composés minéraux et organiques », explique Yvon Durand, l'ingénieur expert de Veolia qui a coordonné le projet. En revanche, ces dernières contiennent des produits de traitement de l'eau, potentiellement indésirables, comme l'aluminium par exemple. Ce guide propose une classification des boues de potabilisation selon le traitement de l'eau dont elles sont issues, afin de garantir leur innocuité et leur traçabilité. Il distingue quatre catégories : boues de clarification et d'affinage, de décarbonatation, de déferrisation (ou démanganisation) et de reminéralisation.