Nommé AirvaultGOCO2, le projet de captage et d’utilisation du carbone sera implanté dans la cimenterie d’Airvault, dans les Deux-Sèvres.
Heidelberg Materials lance un projet de captage, de stockage et d’utilisation du carbone (CCUS) au sein de sa cimenterie d‘Airvault dans les Deux-Sèvres, en Nouvelle-Aquitaine. Appelé AirvaultGOCO2, le projet aura une capacité de captage prévue d’environ 1 million de tonnes par an. Il s’inscrit dans le cadre de l’initiative GOCO2, visant à décarboner l’Ouest de la France.
AirvaultGOCO2 fait partie de l’initiative GOCO2 lancée en juillet 2023. Il s’agit d’un projet d’investissement visant à capter le CO2 sur les sites industriels et à le transporter vers des sites de stockage géologique pour un stockage permanent. Les émissions captées seront transportées par pipeline jusqu’à Saint-Nazaire puis par bateau jusqu’à des puits de stockage situés en mer du Nord. La partie biogénique du CO2 capté - la partie correspondant aux émissions issues de la combustion de la biomasse, sera utilisée pour la production d’e-carburants.
Sous réserve de l’octroi de subventions publiques et des différentes autorisations réglementaires, l’objectif est de capter les premières tonnes de CO2 à Airvault en 2030.
« Nous avons lancé il y a plusieurs années un ambitieux programme de modernisation de nos sites en France, avec un investissement prévu de plus de 400 millions d’euros, a précisé dans un communiqué de presse Dominik von Achten, le PDG d’Heidelberg Materials. Avec l’intégration d’AirvaultGOCO2, nous ajoutons maintenant à nos efforts précédents un projet de pointe dans le domaine de la capture du carbone, qui permettra de réduire encore et massivement [notre] empreinte carbone en France. »
Le projet de modernisation d’Airvault est en cours. Il prévoit le remplacement des deux lignes de cuisson semi-sèches actuelles par une nouvelle ligne sèche, comprenant un pré-calcinateur d’une capacité de 4.000 tonnes par jour. À l’avenir, près de 90 % des besoins d’énergie de l’usine seront couverts par des combustibles alternatifs. Le projet permettra également de réduire de 10 % la consommation d’électricité par tonne de ciment. De plus, la proportion de clinker dans le ciment sera réduite. L’ensemble de ces mesures permettra de diminuer d’environ 30 % l’empreinte carbone du ciment produit sur le site d’Airvault par rapport à la production actuelle.