Joël Séché a définitivement tourné la page de la Saur. L'échec de la reprise du numéro trois français de l'eau a d'ailleurs permis au groupe de se recentrer sur son métier d'origine : la gestion et la valorisation des déchets. « Séché Environnement dispose de quatre axes de croissance : le traitement des déchets dangereux, l'économie circulaire, les services et l'international », a insisté le président du groupe lors de la présentation des résultats semestriels. Preuve selon lui de sa conviction, « la famille Séché s'est renforcée au capital », en rachetant avant l'été une partie des actions de la Caisse des dépôts. « Cela confirme la pérennité de l'ancrage familial du groupe », s'est félicité le P-DG fondateur, dont le fils Maxime est aujourd'hui le directeur général délégué. Recentré et réorganisé, « Séché est en position pour capter des marchés en France et à l'international », a indiqué Joël Séché. Le groupe a, en particulier, fait des déchets d'activités de soins à risques infectieux (Dasri) l'une de ses priorités. Numéro trois français de ce marché, qui pèse environ 160 000 tonnes par an, Séché vise d'abord le segment dit diffus (laboratoires indépendants…), plus que les grands centres hospitaliers. Il a ainsi acquis au premier semestre deux sites de traitement en France et pris une participation de 49 % au capital de la société péruvienne Kanay, qui dispose de toutes les autorisations locales pour opérer sur le marché des Dasri. La contribution de Kanay aux résultats sera faible en 2015 et 2016, « mais c'est un point d'entrée pour se lancer sur d'autres segments en plus de l'hospitalier », a expliqué Aude Nomblot-Gourhand, la directrice financière de Séché. D'ici à cinq ans, le groupe pourrait acquérir 2 à 11 % supplémentaires du capital de Kanay. Au premier semestre, Séché a réalisé 12,4 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'international, soit environ 5 % de son total. Avec ses bases en Espagne et en Amérique du Sud, le groupe compte accroître cette part dans les prochaines années.