Tamsir Fayer, Directeur marketing de Softcorner. Crédit : DR
Si la transformation digitale est le projet stratégique que les organisations doivent mener à bien pour rester compétitives et se développer, une autre notion centrale est désormais à prendre en considération : le numérique durable. Tamsir Fayer, Directeur marketing de Softcorner évoque dans cette tribune les leviers pour parvenir à une transformation numérique plus responsable.
Faire passer sa croissance en premier plan sans se soucier de son impact environnemental n’est aujourd’hui plus possible. Ainsi, les initiatives isolées menées il y a encore quelques années par des précurseurs sont aujourd’hui généralisées, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise. Cette tendance de fond s’accélère fortement notamment avec l’arrivée dans le monde du travail de nouvelles générations très sensibles à ce sujet et à la recherche de sens en plus d’un simple job.
L’impact catastrophique du digital sur l’environnement
La maitrise de l’énergie et la gestion des composants et autres matières précieuses ou toxiques sont autant de points qui impactent fortement le bilan carbone des entreprises qui utilisent le numérique. Conscientes de ces éléments, les organisations cherchent désormais à faire au mieux pour limiter leur impact en prenant différentes mesures complémentaires comme par exemple le recyclages de leurs devices, matériels IT, stations de travail, etc.
L’économie circulaire et la seconde vie des équipements, un must have
La gouvernance des entreprises est en pleine évolution. Ainsi, nombre de chefs d’entreprise mettent en avant des mesures concrètes en matière de développement responsable. Cela se traduit par exemple par des chartes RSE et RNE ambitieuses. Dans ce contexte, les sujets liés à réutilisation, au reconditionné, à l’économie circulaire et à la réduction CO2 sont les nouvelles priorités des professionnels. On notera aussi que l’évolution du cadre réglementaire notamment au regard de la RSE peut aussi avoir des effets directs sur la rémunération des dirigeants.
Mais concrètement, comment faire et par où commencer ?
Il faut en fait agir sur des sujets mesurables qui peuvent aisément être déployés. Sur ce point, nous pourrions évoquer la réutilisation qui peut se faire à plusieurs niveaux. On pense spontanément aux matériels recyclés par exemple. Pour autant, un autre usage semble aujourd’hui connaître une très forte croissance : le recours aux licences d’occasion. Cette nouvelle manière de s’équiper de logiciels est une réelle opportunité de mener à bien sa croissance et sa transformation digitale en ayant une approche vertueuse et responsable. On notera aussi qu’en utilisant des licences d’occasions, les entreprises pourront aussi accroître la durée de vie de leurs infrastructures et postes de travail dans la mesure où généralement les logiciels d’occasions sont « moins gourmands en ressources » que de nouvelles applications.
Les professionnels vont donc fortement contribuer à montrer l’exemple en matière de numérique durable. Les récentes prises de position des plus grands CEO des entreprises sur le sujet sont un signal fort qui va rejaillir sur toutes les sociétés et plus loin encore. Au final, une chose est sûre, toute une industrie émerge autour du numérique durable et les investissements qui y sont associés se multiplient. Il suffit par exemple de voir l’importance et le nombre croissant des levées de fonds effectuées. Économie circulaire, réutilisation et développement durable ne sont donc plus de simples gadgets ou vœux pieux, mais une réalité en matière de digital responsable.