Valoriser des résidus de café jusqu’à présent inutilisés pour en faire un amendement du sol. Une promesse que NetZero s’emploie à réaliser en déployant sa première usine de production de biochar dans la région caféière de Matas de Minas au Brésil. Avec une capacité annuelle de plus de 4 500 tonnes de biochar, ce site permettra de « retirer chaque année de l’atmosphère plus de 6 500 tonnes d’équivalent CO2 ».
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Au-delà de cette première usine à Lajinha, qui compte déjà trente employés brésiliens, l’entreprise française lancera la construction de deux autres usines au Brésil d’ici la fin de l’année : l’une dans l’État du Minas Gerais, l’autre dans l’État voisin d’Espírito Santo. Cette croissance rapide de l’entreprise intervient quelques mois après l’entrée au capital de NetZero de trois nouveaux actionnaires industriels, leaders dans leurs secteurs respectifs : Stellantis, L’Oréal et CMA CGM.
Qu’est-ce que le biochar ?
Semblable à de fines particules de charbon, le biochar est obtenu en extrayant par pyrolyse le carbone contenu dans des résidus végétaux. Ce procédé permet de stabiliser sur très longue durée le carbone initialement capté par les plantes dans l’atmosphère lors de la photosynthèse. Au-delà de ses bénéfices climatiques reconnus par le Giec, le biochar possède des propriétés agronomiques remarquables : il se comporte dans le sol comme une éponge qui retient l’eau et les nutriments, permettant ainsi de réduire durablement l’usage d’engrais tout en augmentant la productivité agricole, et donc le niveau de vie des agriculteurs.
Cet amendement du sol produit par NetZero, dans son usine baptisée Guy Reinaud, sera ainsi utilisé par 400 caféiculteurs pour améliorer leurs rendements, tout en permettant de stocker du carbone atmosphérique dans les sols pour plusieurs centaines d’années.