Les mini-satellites sont capables de fournir des millions de mesures précises. Crédit : Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Conçu dans les laboratoires de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, le nano-satellite français « INSPIRE-Sat 7 » envoyé dans l’espace vise à mesurer des variables climatiques essentielles.
Samedi dernier, le deuxième nano-satellite français « INSPIRE-Sat 7 » a été lancé avec succès en orbite pour observer la Terre et le Soleil. Ce deuxième satellite de type « 2U » rejoindra le premier nano-satellite d’étude du climat, « UVSQ-SAT ». Le déploiement de ces deux satellites marque la seconde étape de la constitution de la première constellation de « CubeSats » dédiée à l’observation de variables climatiques essentielles.
En envoyant son deuxième nano-satellite en orbite, Saint-Quentin-en-Yvelines poursuit sa politique de soutien à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation. Avec un fonds de 500.000 euros par an, la communauté d’agglomération soutient les projets novateurs tels que la filière de nano-satellite scientifique qui se positionne aujourd’hui comme une importante solution pour observer et surveiller les changements climatiques depuis l’espace. Pesant à peine 3 kilos, et mis en orbite à une altitude d’environ 550 kilomètres, ces mini-satellites sont capables de fournir « des millions de mesures précises, homogènes et globales, du champ magnétique de la Terre à une cartographie journalière du rayonnement solaire ».
Cartographie journalière
Avec ce satellite capable de mesurer le bilan radiatif de la Terre et caractériser l’ionosphère, les équipes du Latmos (Laboratoire atmosphères, observations spatiales), basées à Saint-Quentin-en-Yvelines, recevront des données précises et homogènes fournies par ces nano-satellites qui sont capables de fournir une cartographie journalière du rayonnement solaire, « permettant de mieux comprendre le déséquilibre énergétique de la Terre et le réchauffement climatique ». INSPIRE-Sat 7 est également équipé de nouveaux capteurs miniaturisés pour mesurer des variables climatiques essentielles et tester de nouveaux dispositifs. Avec ses équipements de pointe, le satellite a pour objectif de faire la démonstration en orbite de nouvelles technologies, offrant ainsi un avantage compétitif pour les entreprises de la filière spatiale.
Outre sa visée scientifique, ce programme revêt également un volet pédagogique important, puisqu’il intègre de nombreux étudiants et étudiantes en Master et en apprentissage provenant de l’Institut d’Optique Graduate School de Paris-Saclay ou encore des doctorants du Latmos.