C’est une première mondiale. Un tournevis à batterie sodium-ion créé par la spin-off du CNRS a été commercialisé en octobre. Ces batteries présentent l’avantage de s’affranchir des métaux en tension comme le lithium. La start-up envisage de passer au stade industriel d’ici 2025.
C’est une première mondiale. La spin-off du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Tiamat, a annoncé fin octobre avoir commercialisé le premier produit grand public alimenté par la technologie de batteries sodium-ion : un tournevis sans fil, disponible chez Leroy Merlin.
Les batteries ions-sodium présentent l’avantage par rapport à leur équivalent lithium-ion de s’affranchir du lithium et du cobalt, ressources en tension et associés à des scandales environnementaux et sociaux. « Cela marque aussi une nouvelle étape structurante pour notre start-up Tiamat, créée en 2017 et implantée à Amiens, a souligné Hervé Beuffe, président de la spin-off, dans une interview publiée par le CNRS. A partir de l’année prochaine, nous allons devoir livrer de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers de cellules chaque année, pour accompagner l’adoption de la technologie sodium-ion par ce client [Leroy Merlin, ndlr]. »
La start-up devrait passer au stade industriel d’ici 2025. L’usine devrait produire jusqu’à 700 000 batteries par jour, avec « un millier d’emplois » à la clé, promet le président de Tiamat. Pour atteindre ces objectifs, l’entreprise doit clôturer avant la fin de l’année un tour de financement de 100 millions d’euros, dont 50 millions en fonds propres.