Le nouveau patrouilleur sera le premier navire de surveillance et de contrôle français disposant d’une assistance vélique.
Le dispositif de contrôle et de surveillance (DCS) des affaires maritimes se dote d’un sixième patrouilleur dédié à la navigation maritime, à la police des pêches et à l’environnement marin. Sa construction a été attribué au chantier naval français Socarenam et au cabinet d’architecture navale Mauric. Le point fort du projet ? Ses caractéristiques écologiques.
D’une longueur de 54 mètres, le navire sera doté d’une coque en acier et d’une superstructure en aluminium permettant de réduire son déplacement et, ainsi, de limiter sa consommation énergétique. Sa propulsion sera particulièrement innovante : outre un dispositif de propulsion diesel classique, le navire disposera d’un ensemble diesel-électrique permettant d’optimiser la gestion de la puissance et de réduire sensiblement les émissions de carbone entre 0 et 10 nœuds. Il sera également équipé d’une voile apportant une assistance à bas coût carbone pour les phases de mission comportant des évolutions lentes par exemple pendant les contrôles effectués en mer par des équipes de visite du patrouilleur.
Les moteurs principaux comme les groupes électrogènes du navire répondront aux normes environnementales internationales les plus exigeantes (IMO TIER III) et l’énergie du bord sera en partie produite par des panneaux photovoltaïques.
Répondre aux engagements de contrôle de la pêche
L’acquisition d’un nouveau patrouilleur vise à répondre aux objectifs que la France s’est fixés en matière de surveillance et de contrôle des pêches et de l’environnement marin.
Basé à La Rochelle, le patrouilleur assurera notamment des missions de contrôle des flottilles de pêche hauturière françaises et européennes ciblant des espèces réglementées et le suivi des mesures de réduction des captures accidentelles de cétacés. Ce moyen plus performant permettra également une contribution accrue aux plans de déploiement de contrôle communs avec d’autres Etats membres de l’Union européenne, notamment l’Irlande et l’Espagne.
La mise en service du patrouilleur, qui remplacera l’IRIS construit en 1988, garantira une présence renforcée dans les aires marines protégées au large en complément des moyens déployés près des côtes et assurera le suivi des travaux marins, notamment dans le cadre du développement de l’éolien en mer.