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Accueil > Actualités > Eau > Les premiers pas des digues fusibles en rivière
EAU

Les premiers pas des digues fusibles en rivière

PUBLIÉ LE 1er MAI 2009
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
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La mise en service, en 2008, d'un ensemble de dix hausses fusibles tient du principe de précaution. L'ouvrage en remblais qu'il a remplacé dans le bassin de surstockage n'avait jamais été sollicité, mais un diagnostic commandé au Cemagref et au bureau d'études ISL, au début des années 2000, en avait pointé des limites dans son efficacité pour la lutte contre les crues de la rivière Allan. « La lame d'eau en surverse de 20 cm au maximum était trop faible, de même que la hauteur de chute d'un mètre à l'aval. Et nous ne maîtrisions ni la vitesse ni la largeur d'ouverture, ce qui présentait un risque potentiel de surplus de débit en aval. Bref, l'ouvrage fonctionnait, mais il n'était pas sûr qu'il se rompe au bon moment », relate Arnaud Bollery, chef de projet de la lutte contre les inondations, mis à la disposition de la communauté d'agglomération par l'Établissement public territorial du bassin (EPTB) Saône-Doubs. La solution des hausses fusibles Hydroplus, largement répandues sur les grands barrages, a alors été envisagée. Encore fallait-il les transposer et les adapter à un cours d'eau naturel. ISL a mis en oeuvre cette première européenne. Explications : la montée du niveau d'eau entraîne le déversement dans un puits d'alimentation, puis la descente dans une chambre de mise en pression. Sous l'effet de l'augmentation de la pression, l'ouvrage subit une poussée qui vient se heurter à une butée, entraînant son basculement par rotation. « Le système ne fait donc appel qu'à l'énergie naturelle. Il ne requiert pas d'intervention humaine, hors opérations de contrôle et entretien décennal, ce qui limite les coûts de maintenance », relève Arnaud Bollery. Disposées côte à côte sur un radier en béton armé de 60 mètres de long, les dix hausses sont conçues pour être sollicitées les unes après les autres en fonction de la vigueur de la crue : d'une période de retour de 70 à 100 ans pour la première hausse (correspondant à un débit de 350 mètres/seconde) à l'événement de fréquence mille ans pour la dernière. La séquence garantit à chaque étape une revanche sur la crête des digues du bassin qui soit supérieure à 40 cm. « L'objectif ne consiste pas à lutter contre toutes les crues, mais à sécuriser le fonctionnement du bassin et à éviter une surverse sur la digue », ajoute Arnaud Bollery. UN NOUVEL ÉQUIPEMENT Les hausses en forme d'équerre présentent une dimension constante : 1,10 m de haut et 5,60 m de long. Leur radier support vient former un écran dont un joint en ciment garantit l'étanchéité. Quelques éléments rendus nécessaires par les caprices d'une rivière viennent compléter l'équipement « de base » : à l'intérieur, un labyrinthe en acier augmente la longueur de la lame déversante ; en aval du basculement, un matelas de gabions amortit l'effet de l'énergie hydraulique. L'endroit étant facile d'accès, un baraudage a été installé pour éviter l'intrusion humaine. Par rapport à l'ancienne digue, le nouvel ensemble a été rapproché du bras principal de la rivière. Réalisés dans le cadre du Programme d'action de prévention des inondations (PAPI) Allan-Savoureuse, ces travaux ont représenté un coût de 535 000 euros HT, réparti entre l'Union européenne (fonds Feder, 40 %) et la communauté d'agglomération.


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