Cette consultation est prévue par le plan de gestion du parc concernant les activités soumises à autorisation pouvant avoir un effet notable sur le développement des algues vertes et du phytoplancton toxique. Le conseil devait décider si les objectifs du plan de gestion, qui prévoit notamment une baisse a minima de 30% des flux de nitrates et de phosphore dans les bassins versants de la baie de Douarnenez (objectif par ailleurs identique à celui du SDAGE Loire-Bretagne) étaient respectés. Le conseil a rendu à ce titre un avis défavorable sur le projet de l’agriculteur. Les associations FNE et Eaux et rivières de Bretagne sont intervenues, cette dernière ayant été sollicitée en sa qualité de membre du comité de gestion pour analyser le projet de régularisation. Quiconque connaît la Baie sait qu’elle est « régulièrement victime des échouages d’ulves provoquées par la pollution en nitrates des cours d’eau » qui s’y jettent. Or ces marées vertes sont la conséquence directe de l’eutrophisation du milieu qui provient d’un apport trop important en substances nutritives (tels les engrais), et dont l’origine est, par conséquent, essentiellement anthropique (rejets azotés et phosphorés). Rappelant les exigences de réduction des marées vertes prévues par le SDAGE précité, et décrivant un site particulièrement sensible où la concentration en nitrates des cours d’eau peut être très élevée, l’association n’a pu que se prononcer en défaveur d’un projet de « dimension industrielle ».A. Leblanche