Les fabricants de centrifugeuses ne communiquent plus que sur leur performance vis-à-vis des taux de siccité des boues sortantes. En plus de produire des boues plus sèches, les équipements actuels sont également moins énergivores. Leurs constructeurs annoncent des gains allant jusqu'à 40 % sur les coûts énergétiques. Les efforts de conception sur les machines comme la mise en place d'un système breveté baptisé Power Plates pour Alpha Laval ou le système de motorisation coaxiale d'Andritz permettent de réduire significativement les consommations. Les autres fabricants comme Flottweg ou GEA Westfalia Separator mettent en avant la conception particulière du bol de leurs machines Deep Pond Design, qui garantit un grand volume de bol, ainsi que des orifices étroits de décharge permettant une faible consommation d'énergie. Les équipements se distinguent par les sens respectifs de parcours de la suspension boueuse et du sédiment : technique équi-courant ou contre-courant. Le choix dépend de deux principaux paramètres, la teneur en matière sèche des effluents en entrée de traitement et la siccité des boues requise en sortie. DESTINATIONS SPÉCIFIQUES La technique à équi-courant est préconisée pour clarifier les effluents difficiles (plus ou moins organiques ou minéraux) avec en sortie des boues épaissies (siccité de 5 à 8 %). La technique dite à contre-courant est mieux adaptée pour la déshydratation de boues à forte siccité (sup. à 30 % en sortie). Couramment utilisés sur les stations d'épuration urbaines en fin de traitement pour garantir le conditionnement des boues avant valorisation, ces équipements sont également destinés à l'eau potable et aux effluents industriels. Le choix des unités mobiles de centrifugation « clés en main » concerne surtout le secteur industriel, les collectivités favorisant l'installation d'équipements fixes via un appel d'offres global. Les décanteuses centrifuges se placent en tête sur le marché de la déshydratation mécanique des boues (70 %), devant les filtres-presse (20 %) et les filtres à bandes (10 %). Mais, en France, leur développement est lent et concerne surtout les petites unités de déshydratation (inf. à 10 000 EH) dans le cadre de renouvellement. Pour les constructeurs, les gros marchés se trouvent aujourd'hui à l'export, dans le cadre de contrats groupés pour des stations de grande capacité.