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Poutès, un compromis gagnant-gagnant

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2011
LA RÉDACTION
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Le 6 octobre 2011, à l'occasion du 27e congrès de l'association nationale des élus de la montagne, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, a annoncé l'option retenue pour l'avenir du barrage de Poutès, sur l'Allier. Il sera reconstruit dans une nouvelle configuration qui abaisse sa hauteur de 17 à 4 mètres tout en conservant 85 % à 90 % de la production de la centrale hydroélectrique de Minestrol-d'Allier, soit 70,4 GWh /an. « Les ingénieurs l'ont même pensé totalement effaçable en cas de besoin et équipé d'ouvrages de franchissement pour les salmonidés », a précisé la ministre. Le nouveau barrage sera équipé d'une vanne centrale s'abaissant en période de crue et d'aménagements pour la montaison et la dévalaison des poissons migrateurs. Son débit réservé (le débit laissé en rivière pour préserver le milieu naturel) sera doublé pour atteindre 5 m3/s. Les travaux - coût estimé à 10,9 millions d'euros à la charge d'EDF- nécessiteront deux saisons de chantier sur deux ans. Par cette décision, la ministre souhaite « convertir le symbole de la discorde, de dix années d'affrontements sur la restauration de la Loire en symbole de la réussite de l'hydroélectricité durable ». EN FAVEUR DU SAUMON L'impact environnemental du barrage de Poutès construit en 1941 sur le Haut Allier est en effet dénoncé depuis des années par les acteurs locaux, pêcheurs, élus et surtout, associations environnementales. En bloquant la migration des saumons vers les frayères situées en amont en Haute-Loire, sa présence a été responsable de la quasi-disparition de la souche du saumon sauvage de la Loire dans les années 1990. L'association SOS Loire vivante, qui milite depuis 1991 pour l'effacement total du barrage et la protection des saumons, évoque pourtant aujourd'hui « la victoire de l'intelligence collective ». Rejointe dans son combat par le WWF et un collectif associatif, elle a participé aux tables rondes post-grenelle organisées par le gouvernement avec EDF à partir de septembre 2008. CONCERTATION POSITIVE Ces échanges ont abouti à un compromis proposé par le concessionnaire en juillet 2011. « EDF a fait une première proposition en avril dernier sur un barrage de 3 à 5 mètres non effaçable que nous avons rejeté, précise Roberto Epple, président de SOS Loire vivante. Le scénario retenu est au final une vraie concrétisation de la méthode post-Grenelle ; c'est le fruit d'une concertation positive ». Même ressenti chez EDF. « Sur cette étude d'ingénierie, nous avons écouté les acteurs locaux, intégré les recommandations de l'Onema. C'est une démarche de longue haleine », souligne Stéphane Bernaudon, directeur du groupe exploitation hydraulique Loire-Ardèche chez EDF. La convention pour une hydroélectricité durable signée le 23 juin 2010 entre l'État, les producteurs d'hydroélectricité, les élus et les associations de protection de l'environnement, qui a fixé l'augmentation de production hydroélectrique à 3 TWh d'ici à 2020, avait introduit le démantèlement de cinq barrages, dont deux ouvrages sur la Sélune. Exclu du lot, celui de Poutès faisait l'objet d'un alinéa particulier, le renouvellement de la concession du barrage devant s'inscrire dans une démarche d'excellence. NOUVELLE CONCESSION Arrivée à terme fin 2007, la concession n'a pas été renouvelée par l'État. Depuis, EDF l'exploite via un délai glissant. Avec l'annonce de la ministre, le groupe peut miser sur une réattribution prochaine de la concession. Il lui faudra aussi lancer une étude d'avant-projet définitif, puis l'appel d'offres pour les travaux. Le nouveau Poutès pourrait ainsi être opérationnel d'ici deux à quatre ans.
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