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EAU

Des stratégies de dépollution sur mesure

PUBLIÉ LE 1er MARS 2012
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
« Une nappe d'eaux souterraines est un milieu complexe, à la fois intégrateur des pollutions et zone de transfert de ces dernières », explique Thierry Blondel, gérant du cabinet conseil Blondel. Dans les eaux souterraines, on distingue trois sources principales de pollutions : agricole (nitrates, pesticides, métaux lourds), urbaine (de types organique ou bactérienne, solvants chlorés) et industrielle (hydrocarbures, solvants chlorés, métaux lourds). Lorsqu'une nappe est polluée au droit d'un site, des mesures de surveillance, de protection ou de traitement s'imposent, notamment si le panache polluant sort du site. Pour traiter ces pollutions, les professionnels disposent d'un large panel de solutions (voir tableau p. 30). « Dans le cadre d'un traitement de nappe, on distingue la zone source où un polluant concentré arrive dans les eaux et le panache formé par les polluants dissous qui s'écoulent avec la nappe », explique Jean-Yves Richard, responsable R et D de Sita Remediation. Un schéma de dépollution ressort couramment : traiter la zone source à l'aide d'un procédé efficace, parfois coûteux, mais sur une courte période et recourir à une solution in situ, dans l'idéal plus douce et souvent moins coûteuse, pour traiter le panache. Dans la zone source, les polluants ont deux types de comportement. Les flottants, moins denses que l'eau tels les hydrocarbures, restent au niveau du toit de la nappe. Les plus denses comme les solvants chlorés, plongent et s'accumulent au fond de la nappe. « Pour traiter une nappe avec succès, localiser les polluants et comprendre leur répartition c'est toute la difficulté », souligne Véronique Croze, responsable du département travaux de dépollution d'ICF Environnement. Le traitement de la zone source d'une nappe contenant des hydrocarbures légers peut être réalisé par pompage-écrémage. Jan Haemers, directeur général de TPS Tech, propose d'optimiser la technique, souvent longue et peu efficace, par chauffage. « Chauffés grâce à notre procédé NSR (new soil remediation), les polluants perdent de leur viscosité. Plus mobiles, ils sont récupérés plus efficacement par pompage-écrémage », explique Jan Haemers. L'extraction multiphase ou l'extraction séquencée développée par Colas Environnement sont aussi applicables sur les flottants de la zone source. Et lorsque le sol est suffisamment perméable, le sparging in situ permet de récupérer les polluants organiques volatils. Si les procédés chimiques in situ rencontrent encore quelques problèmes d'acceptation, ils affichent déjà de bons résultats pour traiter la zone source. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou certains solvants chlorés peuvent être dégradés par oxydation chimique. Son pendant, la réduction chimique, s'annonce encore plus prometteur sur les solvants chlorés. « Elle fonctionne aussi sur les explosifs, les bromés et stabilise certains polluants métalliques », précise Laurent Thannberger, responsable R et D chez Valgo. Sur les panaches de pollution, le pompage-traitement est la solution la plus classique. Mais lorsqu'elles peuvent être mises en oeuvre, les méthodes biologiques in situ par biodégradation naturelle s'imposent, sur les hydrocarbures, HAP ou solvants chlorés. Des travaux de recherche sont en cours pour les appliquer aux PCB. « Économiquement, ces procédés sont parmi les plus intéressants », précise Franck Karg, P-DG d'HPC Envirotec SA. Sur les panaches, les barrières perméables réactives (BPR) qui conjuguent biologie et chimie font l'objet de développements récents, tant sur les filtres que sur les structures. Ainsi, Valterra a traité des BTEX (polluants organiques aromatiques volatils) à l'aide d'un procédé BPR utilisant des écorces pour filtres. Et Solenvironment devrait « bientôt commercialiser un système de BPR basé sur des procédés d'oxydo-réduction par voie biologique, applicable à des pollutions de type chrome VI ou arsenic III », annonce Annette Esnault-Filet, du département R et D. Nature des polluants ou des terrains, temps et coût, sont autant de critères de choix. « Tous les procédés ont leurs avantages, leurs inconvénients et leurs cibles », résume Laurent Clémentelle, directeur technique travaux de réhabilitation chez Arcadis. Les professionnels mettent ainsi au point de véritables stratégies associant si besoin plusieurs procédés. Jouant sur les compatibilités entre procédés chimiques et biologiques, Christophe Chêne, directeur technique de Soléo services, propose « une réduction chimique in situ pour la zone source, suivie d'un traitement du panache par biodégradation in situ ». Et Claude Cédou, responsable Sites et sols pollués chez GTS France, imagine « mettre en culture les bactéries endogènes avant de traiter la zone source par oxydation chimique in situ, puis les réinjecter dans le milieu avec des nutriments pour une solution de finition par biodégradation ». Si l'on en croit Alain Dumestre, directeur technique de Serpol, « le futur de la dépollution des nappes se jouera sur une meilleure maîtrise des procédés et de leur mise en oeuvre ». Déjà, à l'image de GRS Valtech, les entreprises du secteur sont de plus en plus nombreuses à réaliser systématiquement, en plus de tests en laboratoire, un essai pilote sur site. Et comme Serpol ou Sita Remediation, certaines augmentent leurs moyens de recherche et leurs partenariats pour relever les nouveaux enjeux de dépollution des nappes.
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