Défi il y a : la demande en eau pourrait augmenter de 55% d’ici 2050, et 4 milliards d’individus habiter dans des zones de stress hydrique. Pour y faire face, « les gouvernements doivent agir de manière forte et stratégique », plaide Xavier Leflaive, administrateur principal de la division de l’intégration de l’environnement et de l’économie à l’OCDE.L’agriculture en causeCela signifie tout d’abord accroître l’efficacité des usages de l’eau, par exemple réduire les fuites dans les réseaux. Mais aussi allouer l’eau là où elle est le plus utile : « est-ce normal que les agriculteurs utilisent autant d’eau qu’ils le souhaitent ? », s’interroge Xavier Leflaive. Troisième élément : au-delà de la qualité, ne pas oublier la qualité de la ressource. Enfin, stimuler l’investissement et l’innovation, aussi bien pour produire de l’eau, pour arroser les cultures que pour prévenir les inondations et les sécheresses.3T pour financer les installationsAfin de mener à bien cette stratégie, « il faut notamment trouver des sources de financement pérennes, prenant en compte l’exploitation des ouvrages. Ils doivent reposer sur les 3T : « transfers » (aide internationale), « taxes », « tariffs » (prix de l’eau) », rappelle Xavier Leflaive. Il est aussi nécessaire d’améliorer les lois et les institutions, et de rendre cohérentes les politiques ayant trait à l’eau – comme les réglementations agricoles, environnementales, et celles liées au climat.Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2050 : Les conséquences de l'inaction