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La La formation continue allonge sa sa carte carte

PUBLIÉ LE 1er MAI 2012
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Essentielle pour progresser tout au long de la carrière, la formation continue évolue. Avec une offre qui s'adapte encore mieux aux besoins, mais aussi aux contraintes des professionnels du secteur. L 'évolution réglementaire est un des principaux moteurs de la formation continue. « Elle oblige les services concernés à se remettre en question par rapport à leurs pratiques. Une mise à niveau ou l'acquisition de compétences nouvelles est alors nécessaire », analyse Pascal Boyer, responsable commercial du centre national de formation aux métiers de l'eau (CNFME) de l'Office international de l'eau (OIEau). Ce qui permet à de petites entreprises hyperspécialisées de monter des sessions de formation adaptées aux réglementations de leur secteur. Comme Capsis qui travaille sur le contrôle sanitaire de l'eau. En plus d'une formation « légio-nelle et tour aéroréfrigérante », la société propose, depuis 2010, une session sur le risque légionnelle lié aux réseaux d'eau sanitaire dans les établissements recevant du public. En faisant émerger de nou velles thématiques, la réglementation pousse aussi à l'élaboration de programmes de formation adaptés. Sur les techniques de prélèvement de l'eau mises en œuvre dans le cadre de la directive-cadre sur l'eau et pour la recherche de substances dan ge-reuses dans les rejets (RSDE), l'Ineris élabore avec l'Onema et l'OIEau un référentiel de formation qui permettra a minima d'harmoniser les pratiques. « Le but est d'ouvrir la porte à n'importe quel organisme de for­ mation. Ils pourront créer une formation de prélèvement s'ils respectent ce référentiel, qui devrait être mis en place avant la fin 2012 », dévoile Anne Morin, la directrice du programme Aquaref de l'Ineris. En plus d'un cadre général, le référentiel proposera des modules techniques accessibles dans le cadre de la formation continue. Les besoins de formation continue se font particulièrement ressentir sur l'assainissement non collectif (ANC). Depuis la dernière loi sur l'eau, le secteur se heurte à un vrai besoin d'expertise, d'autant plus qu'il n'existe pas encore de formation initiale. « On a beaucoup de demandes des ser vices publics d'assainissement non col­ lectif (Spanc) », confirme François Kanius le directeur exploitation du groupe Ginger formation. « Depuis cinq ans, nous avons bâti une offre pour y répondre », assure-t-il. Comme un module de deux jours sur le contrôle des installations d'assainissement non collectif. Même tableau du côté de l'OIEau. Ces cinq dernières années, dix nouveaux modules sont apparus sur l'ANC. Nouveau au catalogue 2012, celui sur les compétences facultatives des Spanc s'adresse aux responsables et techniciens, mais aussi aux personnels de sociétés prestataires ou aux élus en charge du service. Plusieurs cen taines de personnes, pres ta taires de bureau d'étude, collectivités, contrôleurs tech niques de l'assainissement, artisans du BTP ou même ar chi-tectes les ont déjà suivis. « Toute une filière s'est créée autour des nouveaux traitements autorisés depuis 2009, d'où la nécessité de créer des formations pour que leur ins­ tallation se fasse dans les règles de l'art », estime Pascal Boyer. De leur côté, les fabricants de pompes comme KSB et Grundfos ont appliqué leurs formations liées à l'installation, l'entretien et la maintenance de leur matériel à l'ANC. Le CNFTP (Centre national de la fonction publique territoriale) a lui aussi intégré à son catalogue – destiné uniquement aux agents territoriaux – des formations adaptées à l'évolution réglementaire et juridique du secteur. Mais le CNFPT note également d'autres mouvements. « Les collectivités s'in ter­ rogent beaucoup sur le changement de mode de gestion de l'eau », remarque Brigitte Castaing, responsable du pôle de compétences génie écologique à l'Inset (Institut national spécialisé d'études territoriales), son antenne de Montpellier. En réponse, le centre propose des sessions de formation sur le passage d'une délégation de service pu blique à une gestion publique de l'eau et sur la renégociation des contrats. Au-delà de la veille réglementaire indispensable, chacun tente donc de rester à l'affût des besoins des professionnels de l'eau et de l'assainissement, dans le but d'adapter le plus en amont possible les pro grammes de formation. Pour ce faire, le CNFPT anime également des réseaux d'experts in ternes et issus des organismes d'État comme l'Onema, le BRGM, des agences de l'eau ou des associations professionnelles représentatives comme l'AITF (Association des ingénieurs territoriaux de France). De leur côté, les utilisateurs sont friands d'événements tels que les journées techniques de l'OIEau, les colloques thématiques ou les séminaires « métiers ». « Des informations très intéressantes y sont restituées », se réjouit Geneviève Gallat, une des associés du bureau d'étude Sol-Hydro-Environne-ment, en référence à la journée sur les eaux souterraines en Dordogne, organisée en avril dernier par le conseil général de Dordogne et l'agence de l'eau Adour-Garonne. « Et cela permet d'entretenir le réseau de contacts », complète David Humbert, chargé d'opérations eau potable et protection de la ressource à l'agence de l'eau Seine-Normandie, qui participe chaque année au colloque organisé par le comité français d'hydrogéologie. « À cette occasion, j'ai pris connaissance d'une formation sur les traçages artificiels créée en 2009, à laquelle j'ai ensuite participé », développe-t-il. Mais paradoxalement, l'atout majeur de ces événements est leur courte durée :une journée ! La question de temps est en effet une problématique récurrente et les modules de formation de plus de trois jours ont souvent moins la cote que les autres. L'OIEau mène d'ailleurs une réflexion pour développer d'ici deux à trois ans des formations adaptées en contenu et en moyens aux tout petits syndicats d'eau et d'assainissement, « souvent les plus mal lotis en terme de formation », déplore Pascal Boyer. C'est aussi la raison pour laquelle une demande se fait de plus en plus pressante :se former sur place. Afin de ne pas trop dépenser en argent et en temps dans les déplacements. « C'est flagrant depuis 2006-2007, assure Michel Oddoux, le responsable formation de KSB, qui propose aussi des formations sur son “training center” de Dèville-lès-Rouen (76). Près de 50 % de notre chiffre d'af faires se fait chez les clients ». Tous les organismes de formation l'ont bien compris. À moins que la formation ne requière des équipements lourds spécifiques, ils vont dispenser leurs formations directement chez les utilisateurs. Ils proposent des formations dites intra pour un groupe de stagiaires d'une même entité. Chez Ginger Formation qui propose des formations continues de courte durée dans le domaine de l'assainissement à destination d'un public d'ingénieurs et de techniciens, les formations intra peuvent aussi résoudre un cas client concret par exemple. « Les gens souhaitent de plus en plus qu'on aborde des études de cas en exercices », remarque François Kanius. En plus de son campus de région parisienne, la construction par Veolia de cinq nouveaux campus régionaux témoigne également de cette volonté d'être présent au plus près des personnes concernées. Deux ont déjà été livrés, à Tarbes fin 2011 et à Lille en janvier 2012 ; un troisième sera opérationnel à Lyon dès la rentrée prochaine et deux suivront bientôt à Marseille et Nantes. « C'est une approche emploi-territoire, précise Stanislas de Mont-lebert, le directeur de la formation Veolia Eau. Nous travaillons par bassin d'emploi ». Autrefois réservés aux salariés du groupe, en formation initiale ou continue, ces campus régionaux seront désormais ouverts à l'extérieur. Leur atout ? Ils sont dotés de halles technologiques dédiées aux métiers du groupe, de simulateurs, de pilotes… À Lyon, Veolia élargit sa coopération avec KSB qui assurera, comme il le fait depuis 2002 à Rouen, les formations pompes des stagiaires sur les installations pédagogiques de son site de Genas (69). Car le côté pratique constitue une autre demande importante, même si elle n'est pas toujours compatible avec une formation sur place. « Le contact avec le terrain n'est pas assez développé dans les formations i ni tiales, note Pascal Boyer de l'OIEau. Peut­être par manque de moyens ? ». Parmi les 6 000 stagiaires que forme annuellement l'OIEau, « pas mal de salariés viennent en formation continue deux ou trois ans après leur sortie d'école », témoigne-t-il. À l'agence de l'eau Seine-Normandie, David Humbert a aussi suivi la formation forage d'eau de l'OIEau sur son site limousin, équipé d'installations pédagogiques reproduisant des chantiers ou des réseaux d'assainissement visitables. « L'intérêt d'être formé sur le terrain, c'est de voir le chantier en cours, on est dans le vif du sujet ! déclare-t-il, cela nous permet ensuite de consulter les bonnes entreprises avec les bons cahiers des charges et au final de savoir exactement ce qu'on finance. » En parallèle, une autre tendance émerge, le sur-mesure. L'objectif : que ce qui est enseigné soit le mieux adapté aux besoins, pour répondre à un projet particulier, par exemple . En plus de formations intra, l'OIEau propose de piocher parmi ses 450 modules pour constituer son propre programme de formation en combinant des thèmes issus de différents modules. Des notions de sécurité des personnes peuvent ainsi compléter une formation technique sur la construction de réseau d'eau po table. « À partir d'un cahier des charges, on peut même bâtir la totalité du contenu de la formation », expose Pascal Boyer. Même concept pour le centre de formation KSB qui présente une trentaine de modules au catalogue. « On fait rarement du 100 % sur­ mesure, observe cependant Michel Oddoux. C'est souvent du légo entre les différents modules, qu'on complète le cas échéant. » Un côté « picorage » qu'AgroParisTech a su capter en ouvrant à la formation continue quelques-uns des modules de son mastère spécialisé (niveau post-master) gestion de l'eau, dispensé dans le cadre de la formation initiale. De son côté, le groupe Saur a mis au point un dispositif de diagnostic de compétences. « On élabore des ques­ tionnaires qui nous permettent d'évaluer le besoin en formation d'un client (presta­ taire de collectivité, fabricant…) pour qu'un salarié puisse acquérir les compétences requises sur son poste, dans le cadre d'un nouveau process ou d'une nouvelle ligne de traitement, par exemple  », sou ligne Philippe Peltier, le directeur développement des ressources humaines du groupe. Charge au client ensuite de choisir où se former. Mais en règle générale, il poursuit avec Saur qui monte et dispense la formation ainsi identifiée sur son centre de Maurepas (78) ou en version intra. Enfin, les professionnels recherchent une sorte de retour sur investissement. Avoir la preuve que ces formations sont u tiles. « Depuis deux ans, nous avons mis en place des contrôles de connaissances avec un suivi après la session de formation », indique Michel Oddoux de KSB. « De plus en plus de clients demandent à avoir l'histogramme de progression de leurs salariés », constate-il. Dans la même veine, l'OIEau réfléchit à la possibilité de créer de véritables validations avec attestation de compétence et évaluation finale par un jury de professionnels. En attendant, il propose douze cursus métiers regroupant plusieurs modules pour acquérir l'ensemble des compétences nécessaires à un métier. Deux d'entre eux, conducteur de station d'épuration et agent de réseau d'eau potable permettent déjà l'obtention d'une qualification, basée sur une évaluation de l'OIEau. Une reconnaissance qui pourrait contribuer à compenser le manque de référentiel métier. Comme le souligne Pascal Boyer, « Le handicap des métiers de l'eau, c'est qu'ils n'existent pas en tant que tel. Brancheur de réseau ou releveur de compteur, ça n'existe pas. Le CNFPT, la FP2E, les agences de l'eau ou l'OIEau, chacun a ses propres fiches métiers. Il n'y a pas de référentiel en termes de formations i ni tiales car il n'y a pas de référentiel métiers ». La formation continue a donc encore des cartes à jouer.  Contacts l Agence de l'eau Seine Normandie, David Humbert, tél. :02 35 63 77 86  l AgroParisTech, Sophie Richard Responsable de l'unité Gestion de l'eau, tél. :04 67 04 71 14 l Capsis, Thierry Boutet, tél. :01 69 28 76 77 l Ginger formation, François Kanius, f.kanius@gingergroupe.com l Grundfos, Christophe Rossigneux crossigneux@grundfos.com l KSB, Michel Oddoux, michel.oddoux@ksb.com l Oieau, Pascal Boyer (responsable commercial), tél. :05 55 11 47 79 l Saur, Philippe Peltier, tél. :01 30 60 83 07 l S.H.E., Geneviève Gallat, tél. :05 53 45 53 20 l Veolia campus, Stanislas de Montlebert, stanislas.demontlebert@veolia.com
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