Soumis à la loi sur l'eau, les aéroports sont diversement équipés pour récupérer les eaux de ruissellement des pistes polluées par les dégivrants en hiver. « Seul Bâle-Mulhouse est équipé de filtres plantés et Roissy, Orly et Toulouse disposent d'un système de traitement des eaux pluviales. Mais la dégradation très lente des polluants en hiver nécessite des bassins de sto ckage énormes, ce qui crée des problèmes fonciers et de sécurité aérienne », déclare Benoît Mars, chef de la subdivision eau du service technique de l'Aviation civile. Dès 2007, des essais de biodégradation ont été menés en laboratoire, poursuivis sur l'aéroport d'Orly entre 2008 et 2010. « Nous avons placé des plots d'1 m 3 végé-talisés en amont de la lagune. Au final, l'objectif d'abattre 80 % de la charge organique a été atteint. Le rendement épuratoire des filtres plantés est surtout influencé par la nature du substrat et la disponibilité des nutriments », a constaté Benoît Mars. Désormais, Orly lance la construction d'un premier marais filtrant de 6 500 m², opérationnel en 2013. Contact Stac, benoit.mars@aviation-civile.gouv.fr