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EAU

Bien choisir son traitement agréé

PUBLIÉ LE 1er SEPTEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Le traditionnel filtre à sable n'est plus le seul système d'assainissement non collectif autorisé. Filtres compacts ou plantés, microstations diverses et variées s'installent dans les jardins. Petit point sur les spécificités de ces nouveaux dispositifs de traitement agréés. « J e reçois une d i z a i n e d e demandes d'agré ments tous les deux mois ! », annonce Jessica Lambert, chargée de mission assainissement non collectif (ANC) au sein du ministère de l'Écologie. En effet, depuis octobre 2011, les fabricants peuvent étendre l'agrément accordé à l'un de leurs systèmes d'ANC à tous les produits de la gamme. Une centaine de nouveaux dispositifs ont ainsi déjà été agréés par les ministères de l'Écologie et de la Santé depuis l'arrêté du 7 sep tembre 2009 fixant les prescriptions techniques des installations d'ANC. Alors que les services publics d'assainissement non collectif (Spanc) devraient achever leur travail de contrôle d'ici à la fin de l'année, les installations considérées comme défectueuses devront être mises aux normes dans les quatre ans. Entre filtres compacts, filtres plantés ou microstations, pas facile d'y voir clair. La compacité est une caractéristique commune pour la grande majorité de ces procédés, qui s'ins tallent avant infiltration si le sol le permet. Mais la rapidité d'installation ou l'intégration à la parcelle font aussi partie de leurs atouts. Une chose est sûre, les dispositifs de traitement agréés ont introduit du choix sur un marché longtemps limité aux filières de traitement extensives, par le sol en place ou reconstitué. Sur le principe, le fonctionnement des filtres compacts est assez semblable à ceux des filtres à sable. Mais les fabricants ont innové sur les matériaux filtrants pour gagner en compacité : 5 m 2 en moyenne pour un filtre compact à comparer à près de 20 m 2 au minimum pour la solution traditionnelle. « Nous utilisons des copeaux de coco qui offrent cinq fois plus de surface absorbante que le sable », explique Nicolas Lecomte, responsable marketing chez Premier Tech Aqua, qui propose ses gammes agréées Epurfix, Precoflo et Epurflo. Chez Sebico, les eaux usées sortant de la fosse sont distribuées vers un filtre géotextile plié en accordéon, le Septo-diffuseur, avant traitement sur filtre à sable. « Notre procédé agréé (2 à 20 EH) maintient des conditions aérobies favorables au développement des bactéries », explique Luc Lary, chef de produit traitement des eaux chez Sebico. Mais de l'avis de cette entreprise historiquement placée sur le marché, « sur un terrain suffisamment grand, un filtre à sable traditionnel, rustique, est plus intéressant, car le système est éprouvé depuis trente ans ». Rustique lui aussi et le plus extensif des procédés agréés, le filtre planté est constitué sur près de 20 m 2 d'un massif de végétaux sur lequel les effluents sont déversés par volume de 50 litres. Son grand atout, c'est son intégration harmonieuse au jardin à un coût financier plutôt avantageux. « Les racines des roseaux colonisent le sable dans lequel se trouve le système de distribution des effluents, explique Fabien Clément chargé du développement du procédé agréé AutoEpure (5 à 20 EH), et il peut fonctionner trente ans. » Par contre, il faut compter quatre jours à une semaine pour l'installer. À comparer, les microstations s'installent rapidement, parfois en une journée. Elles représentent certainement la filière la plus compacte, les plus petites ré fé rences ne dépassant pas les deux mètres carrés d'emprise au sol. Cultures libres, culture fixée,mixte et réacteur biologique séquentiel (SBR), les quatre types de procédés présents sur le marché consomment de l'énergie électrique. « La microstation à culture fixée possède un bioréacteur en milieu aérobie constitué d'un support en plastique sur lesquelles les bactéries peuvent se fixer », explique Valérie Arguet chez Phyto-Plus Environnement, dont la gamme Bio reaction system déjà agréée en 5 et 8 EH sera étendue jusqu'à 20 EH d'ici à octobre prochain. Dans le cas des micros-tations à cultures libres ou boues activées, l'oxygénation forcée permet le développement de la biomasse en suspension. Dans une micros-tation SBR, la décantation, l'aération et la clarification se produisent de manière séquentielle. « Le fonctionnement est sem blable à celui d'une Step, en plus petit », précise Jérémie Steininger, secrétaire général des Industriels français de l'assainissement autonome ( IFAA). « En cas de panne électrique, notre microstation Actibloc déclenche une alarme », affirme Marc Sengelin, responsable normes et agréments chez Sotralentz. Selon lui, ce dispositif consomme entre 0,4 et 0,86 kWh/jour selon sa taille (agréée en 4 et 6 EH), soit l'équivalent d'un réfrigérateur. La microstation Stepizen (5 EH) se distingue des autres car elle est mixte. « La partie cultures libres permet de traiter la pollution azotée et la culture fixée traite la pollution organique », explique Bernard Briet, gérant de l'entreprise Aquitaine Bio-Teste, la seule à proposer ce procédé mixte bientôt décliné en version 9 EH. Pour entretenir les installations, la plupart des fabricants proposent un contrat de maintenance, dont le prix peut varier d'une centaine d'euros à plus du double par an. De par leur conception, les microstations sont susceptibles d'être vidangées plus fréquemment. « Nous avons décidé, sur l'avis des organismes notifiés, de fixer à 30 % du volume utile de la cuve des microstations le taux à partir duquel il faut vidanger. Il est de 50 % pour les filtres », explique Jessica Lambert. Une mission d'inspection générale qui a débuté cet été doit cependant faire le point sur les spécificités techniques intégrées dans la procédure d'agrément. De son côté, l'utilisateur peut compter sur un écoprêt à taux zéro pour tous les systèmes ne consommant pas d'électricité. Cet argument est appuyé par Christian Vignoles, chargé du développement tech no logique des petites installations d'assainissement chez Veolia Eau, qui affiche sa préférence pour les filtres compacts. Le groupe a financé une étude compa ra tive de huit systèmes réalisée par le CSTB entre 2006 et 2009 et s'est appuyé sur les résultats pour lancer son offre de services. Celle-ci inclut la vente et l'exploitation de deux dispositifs agréés : le filtre compact coco de Premier Tech Aqua et la microsta-tion à culture fixée d'Eloy que Veolia a jugé complémentaire, notamment sur des terrains sans dénivelé. Mais dans le métier, ces accords commerciaux entre opérateur et fabricants font grincer des dents. « Nous intervenons pour le contrôle d'un bon nombre d'installations, convient Christian Vignoles, mais nos partenariats sont susceptibles d'être remis en cause selon l'évolution de l'offre », précise-t-il. Et pour ceux qui hésitent toujours, le ministère publiera un guide d'aide au choix entre les différentes filières d'ici à la fin de l'année. Contacts Aquitaine Bio-Teste, Bernard Briet, Bernard.briet@bioteste.fr Epur Nature, Fabien Clément, fabien.clement@epurnature.fr IFAA, Jérémie Steninger, jeremie.steininger@ifaa.fr Ministère de l'Écologie, Jessica Lambert, Jessica.Lambert@developpement-durable.gouv.fr Phyto-Plus environnement, Valérie Arguet, tél. : 04 90 95 79 33 Premier Tech Aqua, Nicolas Lecomte, lecn2@premiertech.com Sebico, Luc Lary, llary@sebico.com Sotralentz, Marc Sengelin, msengelin@sotralentz.com Veolia Eau, Christian Vignoles, christian.vignoles@veoliaeau.fr
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