L'agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et Corse a publié le 19 septembre dernier un rapport de synthèse des connaissances des impacts du climat sur l'eau. Celui-ci rassemble toutes les études existantes à l'échelle du bassin et met en avant les données les plus robustes. Il représente un maillon essentiel dans l'élaboration d'ici à mi-2013 de son plan d'adaptation au changement climatique – le premier lancé par une agence de l'eau, fin 2011. En attendant, des cartes de vulnérabilité pour l'agriculture, la ressource en eau, les activités liées à la neige et la biodiversité recoupant les données actuelles et les projections du rapport seront proposées d'ici la fin de l'année. L'objectif ? Faire prendre conscience aux acteurs locaux de l'enjeu qui les attend. En effet, le bassin qui connaît déjà des situations de pénuries d'eau sur 40 % de son territoire risque d'être particulièrement touché par le phénomène. Avec deux « points chauds » : l'enneigement en moyenne montagne et la zone Méditerranée. « À l'heure actuelle, il y a encore trop de scepticisme vis-à-vis de l'urgence, estime Martin Guespereau, le directeur de l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui prévient : D'ici à 2030, la durée d'enneigement dans le Sud des Alpes pourrait baisser de 40 à 60 %. Et 2030 c'est demain ! ».