Steelcase, entreprise spé cia lisée dans le mobilier de bureau, expérimente l'intégration de l'empreinte eau dans l'analyse de cycle de vie (ACV) d'un siège. « Sur l'eau, l'ACV clas sique ne prenait en compte, jusqu'à présent, que certains impacts tels que l'eutrophisation et l'acidification. Là, nous intégrons, en plus des émissions polluantes, des critères de consommation, de manière plus complète », explique Edouard Carteron, expert en écoconception chez Steelcase. L'exercice s'avère particulièrement complexe du fait de la difficulté à collecter les informations, en interne et surtout chez les fournisseurs. Steelcase s'appuie sur la base de données spécialisée que constitue le cabinet de conseil en ACV Quantis, à laquelle il contribue avec sept autres grandes entreprises mondiales dont Danone, Veolia et L'Oreal en France. « Nous en sommes au stade de la recherche appliquée et il est encore trop tôt pour savoir si l'empreinte eau pourra être généralisée dans toutes nos ACV et quand », reconnaît Sébastien Zinck, responsable écoconception de Steelcase. À ce stade, l'exercice a permis de valider une diminution possible de 30 à 40 % des impacts sur l'eau, en agissant en particulier sur la phase de fabrication à travers le choix des matériaux et le traitement de surface.