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Accueil > Actualités > Eau > OPTIMISER LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE D'UNE STATION
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OPTIMISER LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE D'UNE STATION

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Le secteur de l'énergie est au sein des collectivités le premier émetteur de gaz à effet de serre et souvent le premier poste de dépense de fonctionnement. Celles-ci adoptent des stratégies pour réduire leurs consommations énergétiques et développer des énergies locales et renouvelables. Les grandes villes notamment, doivent répondre à un enjeu majeur : conjuguer un développement urbain sans précédent en minimisant leur impact sur l'environnement. Face à ce constat, les équipes de Veolia Environnement Recherche et Innovation ont développé un procédé breveté de récupération de la chaleur des eaux usées sous la marque Energido. L'idée ? Récupérer les calories des eaux usées grâce à un échangeur de chaleur placé en dérivation du réseau d'assainissement public et en améliorer le potentiel énergétique grâce à l'utilisation d'une pompe à chaleur (PAC). Tout le défi technique repose sur le choix de l'échangeur, dont les performances thermiques ne doivent pas être altérées par le caractère encrassant des eaux usées. Deux années d'expérimentation sur la plateforme d'essais de Cagnes-sur-Mer (06) ont été nécessaires, avec le soutien de l'Ademe, pour tester, en conditions réelles, différentes technologies d'échangeurs sur une « boucle d'eaux usées » et qualifier leur maintenance associée. La première référence du groupe en France a été mise en place dans le cadre du contrat de concession avec la communauté urbaine de Toulouse Métropole, sur la station d'épuration de Ginestous-Garonne (31), d'une capacité de 950 000 équivalents habitants (EH). Cette usine dispose de trois filières de traitement des boues, dont une unité de compostage qui produit annuellement 6 000 tonnes de compost suivant la norme NFU 44 095. Le compostage est réalisé dans une unité fermée et désodorisée, constituée de deux bâtiments de plus de 15 000 m2 . En hiver, pour une bonne visibilité dans la zone de fermentation, deux centrales de traitement de l'air sont nécessaires pour réchauffer l'air extérieur et le pulser dans le bâtiment, afin de limiter la formation de brouillard. La puissance thermique dédiée à ce chauffage est de 250 kW, soit une consommation annuelle d'électricité de plus de 600 000 kWh. La situation géographique de la plateforme de compostage, implantée à proximité de l'émissaire de rejet des eaux traitées de l'usine, a constitué un élément favorable et déterminant pour l'implantation du procédé Energido. Le débit important circulant dans l'émissaire, ainsi qu'une température de l'eau supérieure à 17 °C toute l'année, garantissent une mise à disposition permanente des calories qui permet d'assurer désormais 100 % des besoins de chauffage de la plateforme. Une partie des eaux de rejet est dérivée à partir d'un poste de pompage équipé de deux pompes d'un débit de 35 m3 /h, pour alimenter un échangeur déporté dans un local technique. Les calories sont ainsi transmises au circuit évaporateur de la pompe à chaleur (PAC) pour produire une eau chaude à 50 °C qui, à son tour, chauffe le bâtiment de fermentation via les deux batteries chaudes des centrales de traitement de l'air (CTA). L'eau prélevée sur la conduite est ensuite réinjectée dans le canal de rejet. Le débit d'eau usée traitée est amené sur l'installation à partir d'une conduite en polyéthylène haute densité (PEHD) sur une longueur de 150 mètres environ, un pré-filtre autonettoyant situé en amont de l'échangeur permet de protéger l'échangeur à plaques et de limiter les opérations de maintenance. La PAC d'une puissance de 250 kW a été dimensionnée pour couvrir 100 % des besoins de chauffage, avec un coefficient de performance (COP) supérieur à 4. Une boucle réalisée en PEHD calorifugé amène l'eau chaude sur les deux CTA placées de part et d'autre du bâtiment. Un débit d'air chaud de 70 000 Nm3/h produit à l'aide des batteries chaudes des centrales de traitement d'air d'une puissance totale de 240 kW est ensuite insufflé dans le bâtiment. Le local technique, qui accueille la PAC ainsi que l'échangeur, a une surface de l'ordre de 15 m2 . Deux compteurs d'énergie, sur la boucle d'eau usée et la boucle d'eau chaude, complètent enfin les différents analyseurs d'énergie électrique pour une supervision en temps réel des performances de l'installation. Cette opération bénéficie de l'aide de l'Ademe dans le cadre du Fonds chaleur Midi-Pyrénées. Les économies d'énergie électrique attendues sont de l'ordre de 400 000 kWh par an, soit une baisse de la facture énergétique de la plateforme de compostage de plus de 40 000 euros par an, en tenant compte de l'incidence de ce projet sur la prime fixe du contrat d'électricité. De plus, associée à cet équipement, la mise à disposition du réseau d'eau traitée de la station d'épuration sur le site a permis de la substituer à l'eau potable pour l'humidification des biofiltres de désodorisation, faisant ainsi baisser la consommation d'eau potable de 20 000 m3 /an. Dans une actualité particulièrement riche sur la transition énergétique, la récupération de la chaleur des eaux usées semble une des réponses à la valorisation d'une source locale d'énergie renouvelable pour les besoins énergétiques des équipements publics comme des bâtiments privés. La commune de Roquebrune-Cap-Martin (06) l'a bien compris en réalisant l'écoquartier Cap Azur, dont les besoins en chauffage et rafraîchissement des logements, ainsi que l'eau chaude sanitaire, (ECS) seront couverts à 100 % par les eaux usées traitées de la nouvelle station d'épuration mise en service cet été par Veolia Eau. Une opération livrée en 2013, déjà récompensée par plusieurs prix, dont celui de l'ÉcoQuartier 2011, remis par le ministre du Logement.
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