Le but du projet Neophil, labellisé par le pôle Eau, est de proposer une nouvelle génération de membranes fibres creuses nanoporeuses à caractère hydrophile permanent, spécifiques de la réutilisation d'eaux usées (Reuse) pour l'arrosage des espaces verts ou pour l'industrie. « Il s'agit d'élaborer des membranes fortement hydrophiles, moins facilement colmatées par les polluants et ainsi permettre une augmentation de 25 % du flux de fonctionnement par rapport aux résultats actuels en traitement tertiaire des eaux usées », explique Isabelle Duchemin, responsable technico-commerciale chez Polymem, fabricant de membranes fibres creuses et porteur du projet. Pour ce projet de 4 millions d'euros, la société s'est associée à Arkema, fabricant de polymères et copolymères et à deux partenaires universitaires : l'École supérieure de physique et chimie industrielles de Paris (ESPCI) et l'Institut européen des membranes de Montpellier (IEM). Lancé en octobre 2011, pour une durée de 42 mois, le projet avance puisqu'une première génération de fibres est en cours de test par Veolia Environnement Recherche et Innovation, le cinquième pilier du projet. Les partenaires envisagent de proposer cette nouvelle technologie d'ici à 2 ans.