« Nous devons entretenir 2 800 kilomètres de réseau de manière pertinente avec un budget limité », témoigne Sonia Reeb, responsable des sites d'exploitations à la direction de l'eau du Grand Lyon. « Les comptes-rendus d'inspection existent déjà, mais ils ne sont ni centralisés ni comparables, car réalisés de manière subjective et donc difficilement utilisables pour définir des priorités d'action », poursuit-elle. D'où l'idée de concevoir un outil pour optimiser l'inspection des réseaux grâce à l'utilisation de tablettes numériques. En cours de finalisation avec l'aide de GI Smartware, éditeur de logiciels, il permettra à la fois de renseigner avec méthode l'auscultation du réseau par les agents, mais aussi de gérer l'ensemble des visites. « Nous pourrons préparer les tournées dans les sites d'exploitation et les affecter aux équipes via des tablettes qui serviront à la saisie », détaille Sonia Reeb. Bien sûr, les agents ne seront pas équipés d'Ipad. « Il s'agit de terminaux nomades, durcis et conçus pour ce type de milieu que l'on peut manipuler avec des gants », poursuit-elle. Ainsi, une fois la tournée chargée sur le terminal, l'équipe suit le protocole qui permet de localiser, dater et renseigner les désordres (infiltration, fissure, etc.) via des comptes-rendus préformatés.
D'autres systèmes informatiques analysent ensuite les données pour prioriser les actions de rénovation. L'outil est toujours en phase de test afin d'assurer sa fiabilité et son adaptabilité, mais son déploiement est espéré pour cet été. À terme, il est aussi prévu d'y intégrer l'inspection des ouvrages de gestion des eaux pluviales, ainsi que la gestion des interventions d'urgence.