Epuroled est un nouveau procédé de désinfection des eaux usées à base de diodes électroluminescentes (LED) développé par l'Université d'Aix-Marseille. L'objectif ? Désinfecter plus efficacement que les traitements UV classiques. Des publications scientifiques montrent qu'après traitement UV, les microorganismes peuvent proliférer à nouveau en réparant leur ADN. « Les LED sont monochromatiques, ce qui nous permet de choisir les longueurs d'ondes les plus adaptées pour éliminer non seulement l'ADN, mais aussi ses sous-produits », explique Jean-Luc Boudenne, responsable de l'équipe développements métrologiques et chimie des milieux à l'université d'Aix-Marseille. Plusieurs longueurs d'ondes ont été testées à différentes puissances afin de trouver l'action germicide la plus efficace. Deux ont été retenues dans les UV-A et les UV-C pour détruire l'ADN, ainsi que les molécules issues des premières lésions générées par les UV. « Avec cette combinaison, le système peut abattre jusqu'à 7 log de microorganismes pathogènes », ajoute le chercheur. Ce qui permet l'irrigation ou l'arrosage d'espaces verts. Un prototype d'une capacité de traitement de 150 l/heure sera bientôt réalisé par la société BMES, spécialisée dans la conception et la réalisation d'unités de traitement de l'eau et de l'air qui a acquis une licence d'exploitation du brevet. Il sera ensuite testé en conditions réelles dans un golf et une serre agricole. « Ce projet pourrait représenter une vraie différenciation sur le marché voire, à terme, remplacer tous les systèmes UV traditionnels », ajoute Didier Chavanon de la société BMES. La commercialisation d'Epuroled est prévue pour 2014.