Avec la reconstruction de la station d'épuration de la commune de Pia, dans les Pyrénées orientales, MSE Sud-Ouest (filiale de Veolia) a pu mettre en œuvre, pour la première fois, Solia +, une amélioration de son procédé de séchage solaire des boues, Solia. La station d'épuration, d'une capacité de 12 000 EH, extensible à 18 000 EH, a été dotée classiquement d'une serre horticole de 800 m2 avec système de désodorisation.
La nouveauté tient dans le nouveau robot de retournement des boues équipé d'une trémie et qui se déplace sur des rails. Il permet en effet de répartir la boue de façon homogène sous forme d'andains, mais surtout de retourner une à deux fois par jour deux andains en même temps (contre un seul auparavant). Ce système, qui permet de passer d'une siccité de 20 à 80 %, « réduit la surface de serre nécessaire entre 33 et 50 % », explique Marc Biboulet, directeur de MSE Sud-Ouest. D'où une économie en investissement et en fonctionnement : le volume à évacuer est moins important, tout comme la quantité d'air à traiter. « L'équipement est plus onéreux, mais, in fine, nous arrivons à un prix équivalent », précise-t-il. Et la taille de la serre pourrait être encore diminuée grâce à un système de plancher chauffant, actuellement en test. Par ailleurs, séchées à 80 %, les boues ont une consistance de granulés, directement épandables. Ces granulés pourraient aussi faire office de combustible dans les cimenteries et fours d'incinération en lieu et place des carburants fossiles. Là aussi, un test est en cours avec une cimenterie de Port-la-Nouvelle.