Après 6 mois de consultations, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a voté* un avis dans lequel il propose des solutions pour relever les défis auxquels doit faire face l’agriculture. « Une approche sectorielle d’une question aussi transversale que celle de l’eau était compliquée », a reconnu Florence Denier-Pasquier, rapporteur du projet et membre du groupe environnement et nature. Parmi les six grands axes de recommandations : la protection des captages en favorisant financièrement l’agriculture biologique, l’agroforesterie et la forêt, l’adaptation au changement climatique, l’amélioration des connaissances et la mise en œuvre d’une gouvernance plus cohérente entre l’action locale et un pilotage public national plus affirmé.
L’avis précise néanmoins la présence d’un dissensus sur deux points. Sur la question de la lutte contre les pollutions diffuses, le Cese propose la mise en place d’une redevance progressive sur les engrais azotés minéraux et le renforcement de celle sur les phytosanitaires. Une proposition refusée par une partie de la profession agricole, FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) en tête qui craint que ce système ne porte atteinte à la compétitivité de l’agriculture française. Concernant la question centrale de l’irrigation, l’avis précise que la création de nouveaux stockages doit être en priorité destinée à une irrigation stratégique (pratiques agro-écologiques, productions alimentaires et/ou à fort taux d’emplois). Une hiérarchie des solutions qui n’est pas partagée par une partie de la profession agricole prônant le développement de l’irrigation. Seule la Confédération Paysanne a voté en faveur de l’avis. Pour France Nature Environnement, « cet avis reste modéré et trace des objectifs qui, bien qu’ambitieux, sont loin d’être radicaux ».* : 103 votes pour, 21 contre et 46 abstentions.PRBLe site du Cese