Enjeu environnemental, patrimonial et touristique, le canal de Marans relie le Marais poitevin au port de La Rochelle. Il recevait jusqu'alors directement les eaux pluviales de la Zac de Beaulieu (la plus grande de l'agglomération) et de la route nationale n° 11, très fréquentée par les Rochelais. La collectivité a donc mis en place un système de traitement des eaux pluviales efficace, participant à l'atteinte du bon potentiel écologique du canal. Un bief de confinement de 200 m3 , constitué de trois compartiments en cascade, piège d'abord les macrodéchets et les flottants. Par un système de vannage, il permet également de retenir une pollution accidentelle. Derrière ce prétraitement, deux bassins successifs de type zone humide constituent l'originalité du projet. Leur profil, terrassé en pentes douces, juxtapose des secteurs toujours en eau plantés d'espèces hélophytes (dont les racines sont sous l'eau et les tiges et feuilles aériennes comme les phragmites ou les joncs), des prairies humides fréquemment inondées lors des épisodes pluvieux et des prairies sèches en berges.
« Nous souhaitions remplir plusieurs objectifs tout en favorisant la biodiversité : la rétention des pollutions accidentelles, le traitement de la pollution chronique par phytorémédiation, et la valorisation paysagère des aménagements », signale Christian Grimpret, vice-président en charge de l'assainissement pluvial. D'un coût global de près d'un million d'euros, l'opération a été financée par l'agence de l'eau Loire-Bretagne et l'État. Ce projet végétalisé et paysagé sera inauguré cet été.