Les gestionnaires de digues ont désormais leur association. France Digues a été lancée lors du colloque sur les digues maritimes et fluviales de protection contre les submersions, organisé par l'Irstea en juin dernier. Les 9 000 km de digues françaises relèvent de près de 1 000 gestionnaires aussi divers que l'État, des sociétés privées, des communes ou encore des particuliers. « L'objectif premier de France Digues est la mise en réseau », précise Isabelle Moins, chargée de mission pour l'association. Mais la nouvelle entité a l'ambition d'assurer une veille technique et réglementaire et de diffuser des bonnes pratiques. Elle développera aussi l'outil SIRS Digues, couplant base de données et système d'information géographique, qui permet de gérer de nombreuses informations sur les ouvrages (structures, désordres, travaux).
À l'initiative de l'association se trouvent trois gestionnaires (le Symadrem en Camargue, l'AD Isère Drac Romanche et la Dreal Centre) ainsi qu'Irstea qui ont débuté leur collaboration autour de SIRS Digues. « D'autre part, le plan national submersions rapides (PSR) lancé suite à la catastrophe Xynthia prévoyait des aides à la création d'une filière professionnelle pour la gestion des digues », poursuit Isabelle Moins. Un petit coup de pouce qui permet, deux ans plus tard, à l'association d'exister. Elle compte aujourd'hui cinq membres représentant à eux seuls près de 800 km de digues. L'État devrait prochainement adhérer et une douzaine d'autres gestionnaires délibèrent pour rejoindre l'association. De quoi permettre à France Digues de recruter une seconde personne dans les prochains mois.