Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia. Crédit : Veolia.
Sur un marché en plein essor, estimé à 2.500 milliards d’euros, Veolia entend « accélérer la transformation écologique » des industries et des collectivités locales. Sur l’un de ses secteurs historiques – l’eau –, le groupe mise massivement sur les nouvelles technologies.
Veolia voit les choses en grand. Le 29 février dernier, le géant français de l’eau et des déchets a dévoilé son « nouveau programme stratégique », dénommé GreenUp, destiné à « accélérer la transformation écologique face à la hausse de la demande mondiale ». Avec ce programme, le groupe entend accroître de 10 % par an son résultat net courant d’ici à 2027. Plus encore, il souhaite atteindre un bénéfice avant impôts (Ebitda) de plus de 8 milliards d’euros en 2027.
Un chiffre d’affaires de 45,4 milliards d’euros en 2023 Pour mener cette course de fond en trois années seulement, Veolia mise sur ce qu’il appelle, par la voix de sa directrice générale, Estelle Brachlianoff, ses « boosters de croissance », ses solutions à fort impact. « Il s’agit des activités et des solutions les plus indispensables et les plus transformatrices dans les domaines de l’eau, de l’énergie et des déchets », fait savoir la responsable, qui ajoute : « Leur déploiement rapide et à grande échelle permettra d’effacer 18 millions de tonnes de CO2 à l’horizon de 2027 et préserver 1,5 milliard de mètres cubes d’eau. » Preuve du rôle stratégique de ces « boosters » : Veolia y consacrera la moitié de ses investissements, soit 2 milliards d’euros, « autant que pour l’ensemble des activités du précédent plan stratégique », précise Estelle Brachlianoff. L’objectif en termes économiques ? Générer 70 % de la croissance du groupe au cours des trois prochaines années. Pour rappel, le leader français de l’eau et des déchets a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 45,4 milliards d’euros.
Accélérer les investissement dans l’innovation Dans l’un de ses secteurs historiques – l’eau –, Veolia mise massivement sur les nouvelles technologies, dans le but de préserver la ressource et de traiter les « nouveaux polluants », comme les « polluants éternels » (PFAS), les déchets plastiques ou encore les perturbateurs endocriniens. « Les métiers de l’eau se sont beaucoup transformés ces dernières années, avance Estelle Brachlianoff. Les nouvelles technologies y sont de plus en plus incontournables, comme l’intelligence artificielle. » Si bien que Veolia y a déjà recours pour la détection de fuites, par exemple. « Le Sedif représente le service d’eau du futur », avance la directrice générale.
14 centres de R&D dans le monde Cette dernière a également fait savoir que son groupe, qui dispose de 14 centres de R&D et huit hubs thématiques dans le monde, prévoit d’« accélérer ses investissements dans l’innovation », avec 200 millions d’euros supplémentaires « pour concevoir les technologies du futur ». « Avec GreenUp, nous voulons mettre au point des technologies qui n’existent pas encore et les déployer à grande échelle », promet Estelle Brachlianoff. Et la responsable de conclure : « Nous voulons repousser toujours plus loin les frontières du possible. »