Le 25 décembre prochain, les eaux destinées à la consommation humaine devront présenter des concentrations en plomb inférieures à 10 µg/l. Seul le remplacement des canalisations peut permettre d’atteindre ce seuil. Mais la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) tire la sonnette d’alarme et demande un report aux pouvoirs publics. Selon elle, si les canalisations ont été remplacées ces dernières années dans le réseau public, la question commence tout juste à se poser pour les réseaux intérieurs. L’association estime à 7,5 millions le nombre de logements encore dotés de canalisations en plomb. « A quelques semaines de l’échéance, très peu d’immeubles se sont mis en conformité de sorte que la plupart des copropriétés seront, le 25 décembre dans l’illégalité », indique ainsi l’association dans son communiqué.
2250 euros de travaux par logement
Elle regrette que les propriétaires aient été peu informés et surtout peu accompagnés. Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) a estimé, dans un rapport de février 2013, que le coût des travaux s’élève en moyenne à 2250 euros par logement. Or l’association estime que les copropriétaires ne peuvent pas supporter des travaux de plus de 2000 euros par logement. « Il sera extrêmement difficile de passer outre une aide financière », assure-t-elle en suggérant que les agences de l’eau, qui collectent une grande partie de leurs ressources auprès des particuliers, redistribuent des aides. Elle propose aussi que l’Anah (agence nationale de l’habitat) soit sollicitée. Par ailleurs, l’association demande à ce que le protocole d’évaluation du plomb dans l’eau soit normalisé. En effet, la concentration en plomb peut varier fortement au cours d’une même journée, en fonction du temps de stagnation à l’intérieur du réseau.PRBSur le site de la CLCV