Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Eau > 2 CHOISIR LA BONNE TECHNIQUE
EAU

2 CHOISIR LA BONNE TECHNIQUE

PUBLIÉ LE 1er MAI 2014
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Une fois le diagnostic posé, place aux travaux. La réparation ne va concerner que le traitement ponctuel de défauts localisés sur une conduite dont la structure est encore saine. La suppression d'éléments pénétrants (racines, branchements) ou le colmatage de fuites au niveau d'une fissure, d'un assemblage ou d'un raccordement font appel à des techniques simples de fraisage, d'injection (de résine ou de coulis) ou de chemisage partiel (par une manchette d'une longueur inférieure à 1 m). Si l'espace disponible est réduit, un robot multifonctions remplacera efficacement l'intervention humaine. Lorsque la tenue structurelle du tronçon à réhabiliter est en cause, les techniques de rénovation interviennent, s'appuyant sur l'ouvrage existant pour retrouver les performances d'un ouvrage neuf, en termes de résistance mécanique, d'étanchéité et d'hydraulicité. C'est ici le domaine des TST, les travaux sans tranchées. Dans les réseaux visitables, des projections de béton ou de mortier armés de fibres métalliques ou polypropylène, voire de treillis métalliques, vont restaurer le parement de la conduite et renforcer la structure de l'ouvrage. En cas de dégradation trop importante, cunettes ou coques préfabriquées seront collées ou encastrées sur l'existant. Fabriquées en béton polyester, PRV (polyester renforcé de verre), GRC (composite de ciment de verre) ou en matériaux plastiques soudés (polyéthylène, polypropylène, PVC), leur conception sur mesure leur permet de s'adapter à toutes les formes de collecteurs, moyennant un relevé précis des sections et profils en long de l'ouvrage à reprendre au profilomètre laser. « On peut y intégrer une banquette latérale ou des formes antidérapantes, pour la circulation et la sécurité des égoutiers », ajoute Jérôme Violle, ingénieur d'affaires chez ACO. Pour les réseaux qui ne sont pas visitables, les techniques de chemisage continu sont à privilégier. Mises en place par traction (pour des tronçons rectilignes) ou par réversion (en cas de courbes), ces gaines souples sont constituées d'une matrice en feutre polyester ou en fibres de verre, imprégnée d'une résine époxy, vinylester ou encore polyester, la plus adaptée aux effluents domestiques. Thermodurcissables à l'eau chaude ou à la vapeur d'eau, photodurcissables aux UV, elles sont polymérisées en place pour produire au final un tuyau d'excellente tenue mécanique et à haute performance hydraulique. « La photopolymérisation UV assure néanmoins un meilleur contrôle du durcissement de la résine », assure Mickaël Leclercq, directeur de l'entreprise de travaux Barriquand. Les techniques de tubage par tractage ou poussage permettent quant à elles la mise en place d'une conduite entièrement neuve. En PEHD, fonte ou PRV, elle sera préalablement assemblée avant d'être introduite dans la canalisation existante par une fouille d'entrée. Pour un tubage avec espace annulaire, le vide entre la conduite existante et l'assemblage neuf, de diamètre inférieur, est rempli par injection de coulis. En revanche, le tubage par tuyau continu sans espace annulaire (ou close-fit) permet d'insérer dans le tronçon à réhabiliter une conduite en PEHD de même diamètre, préalablement réduit par compression, par tractage ou par pliage. Le tuyau est ensuite mis en pression (à l'eau ou à la vapeur) pour lui rendre sa forme initiale et assurer un contact parfait avec les parois de l'ancienne conduite. Enfin, le tubage par enroulement hélicoïdal met en œuvre une bande profilée enroulée en spirale et clipsée pour former un tuyau continu, avec ou sans espace annulaire après installation. Pour tous les procédés sans tranchée, la légère perte de diamètre utile est généralement compensée par une meilleure rugosité du matériau, plus lisse et plus résistant à l'abrasion et la corrosion. Attention, pour assurer l'indispensable contact terrain-conduite, ils peuvent avoir besoin d'être complétés par des injections sur l'extrados du tronçon. Stade ultime du vieillissement, lorsque le tuyau d'accueil est totalement dégradé, assimilable au sol encaissant, seul son remplacement est envisageable, par l'ouverture d'une tranchée classique ou par tubage après éclatement. Avec cette TST, la canalisation existante est détruite in situ par un outil éclateur ou découpeur tiré depuis un puits de sortie et tractant derrière lui la nouvelle canalisation. Si cette méthode s'avère intéressante pour des travaux de renforcement (renouvellement visant à augmenter le diamètre d'un collecteur sous-dimensionné), elle peut aussi bouleverser la structure du sous-sol et affecter la surface : « Elle exige des précautions particulières dans un environnement urbain, caractérisé par de nombreux concessionnaires », précise Philippe Lagubeau, directeur adjoint du service travaux spéciaux de l'entreprise Sade. En dernier lieu, si aucune solution de réhabilitation n'est possible, les procédés de forage dirigé ou de microtunnelier peuvent être envisagés, mais nécessiteront de revoir profil et tracé. Une bonne réhabilitation ne se limitant pas aux collecteurs, la rénovation des regards de visite, par béton projeté ou coque PRV, ne doit pas être négligée. De même, un soin tout particulier doit être apporté à la réouverture des branchements. Ils seront repris en tranchée ouverte comme lors des travaux neufs, ou en TST avec la pose d'une selle de raccordement ou l'injection de résines par un robot multifonctions. De la conception à la réalisation des travaux, la maîtrise d'œuvre s'appuie sur plusieurs documents de référence, tels que les guides Rerau (réhabilitation des réseaux d'assainissement urbains), les normes européennes et internationales et les recommandations de l'Astee (3R-1998), dont la version actualisée sortira fin 2014. Le dimensionnement doit prendre en compte la pression verticale du remblai, les charges d'exploitation (charges roulantes routières, charges de chantier, etc.), les pressions hydrauliques extérieures et intérieures et bien sûr le débit de pointe à transiter dans le collecteur. Enfin, on a tendance à l'oublier, il est indispensable de bien anticiper les mesures nécessaires pour assurer la continuité de la collecte, afin d'éviter les désordres sur le service, l'épuration et par voie de conséquence, le milieu récepteur.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Eaux pluviales : le drainage qui se fond dans le décor
Eaux pluviales : le drainage qui se fond dans le décor
Dossier/1 | Poste de relevage : l’entretien curatif, pénibilité et intervention à risque
Dossier/1 | Poste de relevage : l’entretien curatif, pénibilité et intervention à risque
Economie d'eau : l’eau du Valenciennois lance une expérimentation pilote
Economie d'eau : l’eau du Valenciennois lance une expérimentation pilote
Socotec déploie l'IA pour mesurer les niveaux des cours d'eau
Socotec déploie l'IA pour mesurer les niveaux des cours d'eau
Tous les articles Eau
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS