L’Europe n’atteint pas ses objectifs en matière de bon état des eaux, souligne l’Agence européenne de l’environnement, dans une étude publiée en octobre.
Les lacs, les rivières, les eaux côtières et les eaux souterraines d’Europe subissent une pression sans précédent, alerte l’Agence européenne de l’environnement, dans un rapport publié le 15 octobre consacré à l’état des masses d’eau européennes. « L’Europe est encore loin d’atteindre les objectifs de bon état des eaux qu’elle s’est fixés », souligne l’Agence sur son site.
D’après les données communiquées par les États membres de l’UE, 37% seulement des masses d’eau de surface européennes sont en «bon» ou en «très bon» état écologique selon une mesure de la santé des écosystèmes aquatiques en vertu de la directive-cadre sur l’eau de l’UE . Seulement 29% ont atteint un «bon» état chimique au cours de la période 2015-2021.
Le stress hydrique est parallèlement déjà présent en Europe : il touche 20 % du territoire européen et 30 % de la population chaque année. Des chiffres qui risquent d’augmenter à l’avenir en raison du changement climatique.
L’agriculture, première pression
Les États membres ont signalé que la pression la plus importante sur les eaux de surface et souterraines est due à l’agriculture, en raison de l’utilisation de l’eau et de la pollution due à l’utilisation intensive de nutriments et de pesticides.
L’agriculture est également de loin le plus grand consommateur net d’eau en Europe. Et avec le réchauffement climatique, les besoin en eau de l’agriculture irriguée risque d’exploser.
« Les pratiques agricoles et de nouvelles technologies peuvent contribuer à assurer une productivité continue tout en permettant à l’agriculture de réduire la pollution et de s’adapter à une utilisation réduite de l’eau », souligne l’étude.