Dans le laboratoire Promes (Procédés, matériaux et énergie solaire) de l'université de Perpignan via Domitia, le chercheur Gaël Plantard travaille depuis 2006 sur le projet Stepsol, qui vise à développer un traitement tertiaire des eaux usées par photocatalyse. En activant un catalyseur (le dioxyde de titane) grâce au rayonnement solaire, on génère des radicaux qui vont rompre les liaisons de molécules complexes présentes dans l'eau jusqu'à les rendre dégradables. Une solution pour éradiquer des polluants difficilement éliminés par les procédés classiques tels que les pesticides ou les molécules médicamenteuses. Un pilote en laboratoire d'une capacité de 30 litres a déjà permis de valider la technique. « Contrairement aux autres procédés d'oxydation avancée tels que l'ozonation ou l'utilisation d'un réacteur UV, il s'agit d'une technologie propre et passive puisqu'elle ne consomme que de l'énergie solaire gratuite », détaille Gaël Plantard. Recompensé par la région Languedoc-Roussillon, dans le cadre de l'appel à projets Chercheur d'avenir, qui lui a attribué une aide 60 000 euros, le chercheur va pouvoir développer encore plus Stepsol.
Il travaille désormais en partenariat avec l'Institut européen des membranes pour coupler la photocatalyse avec un traitement membranaire en amont. En concentrant les polluants, il permet d'améliorer l'efficacité de la photocatalyse. En parallèle, Gaël Plantard étudie aussi différents supports afin d'optimiser la surface d'échange entre le catalyseur et le rayonnement solaire. « Le procédé sera testé avec des eaux usées réelles en continu en faisant varier les conditions expérimentales pour valider notre modèle avant de passer à un pilote à taille réelle en sortie de Step », ajoute le chercheur.